Malgré la richesse de son patrimoine historique, Kairouan reste une ville relais. Ses visiteurs finissent souvent par s'ennuyer, d'où l'importance d'exploiter une richesse naturelle, à savoir les sources thermales orientées jusqu'à présent vers le marché local et le marché algérien et libyen. Hammam Sidi Brahim : pour le traitement des hépatites Hammam Sidi Brahim à Sbikha est situé à 4 km environ de Aïn Jloula. Il attire, été comme hiver, un grand nombre de malades atteints d'hépatite : là, les prix sont modiques. Il y a des douches, mais beaucoup de patients préfèrent l'eau du puits. Hammam Sidi Youssef Dahmani (situé à Kairouan) traite également ce genre de maladie. Hammam Sidi Maâmar : pour les maladies de la peau Hammam Sidi Maâmar à 15 km de Hajeb El Ayoun, est une source chaude à base de soufre, conseillée pour le traitement des maladies de la peau. Seulement, ce hammam mérite d'être entretenu. Hammam Troza : pour l'assouplissement des articulations Situé au beau milieu de Jebel Troza, à 15 km d'El Ala, ce hammam n'est qu'une vaste grotte qui dégage une vapeur préconisée dans le traitement des rhumatismes (assouplissement des articulations et développement du souffle). La température de la grotte, à 5 mètres de profondeur, est de l'ordre de 60°. Les laboratoires pharmaceutiques sont appelés à effectuer des analyses des eaux de ces sources thermales pour confirmer leurs vertus médicinales. En témoigne M. Hédi Rebhi, toujours aussi dynamique malgré ses 80 ans, et ce, grâce aux plantes médicinales et à la vapeur de Hammam Troza : «Je n'ai jamais avalé une aspirine. Chaque été, je passe une semaine dans ce hammam».