Les Etats-Unis "n'écartent aucune option" quant à l'instauration de nouvelles sanctions contre le gouvernement du président vénézuélien Hugo Chavez pour ses liens avec l'Iran, a prévenu vendredi un haut fonctionnaire du département d'Etat américain. "Aucune option n'est écartée et le ministère va continuer à étudier toute mesure supplémentaire qui pourrait se révéler nécessaire", a indiqué un responsable du bureau pour l'Amérique latine du département d'Etat, Kevin Whitaker, lors d'une audition devant le Congrès. "Le département (d'Etat) a exhorté le Venezuela à prendre le chemin de la coopération et de la responsabilité au lieu de continuer à s'isoler, et nous continuerons à le faire", a-t-il ajouté. Dans le cadre de ses efforts pour contenir le programme nucléaire controversé de l'Iran en dissuadant les entreprises du monde entier de faire des affaires avec Téhéran, les Etats-Unis ont infligé le 24 mai des sanctions à la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA. Le gouvernement du Venezuela a rejeté ces sanctions, les qualifiant "d'action hostile située en marge du droit international". Le chef de la diplomatie vénézuélienne, Nicolas Maduro, a toutefois laissé entendre qu'une suspension des livraisons de brut aux Etats-Unis n'était pas à l'ordre du jour. Les Etats-Unis sont le principal client du pétrole vénézuélien, avec environ un million de barils/jour. Le Venezuela, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et principal producteur d'Amérique du Sud, s'est fortement rapproché de l'Iran ces dernières années. "Au lieu de remplir ses obligations internationales", le Venezuela "a choisi d'entretenir des relations de proximité avec l'Iran et la Syrie", a dit de son côté lors de la même audition devant le Congrès le responsable du département d'Etat chargé des questions de contreterrorisme, Daniel Benjamin.