La pandémie du sida remonte aux années 80, plus précisément à juin 1981, où le premier cas de personne portant le virus a été détecté. Depuis, le sida s'est proliféré pour toucher 60 millions de personnes, en tuer 25 millions et contraindre 35 millions à vivre avec lui. Actuellement, nous enregistrons partout dans le monde 5.000 nouveaux cas par jour, à raison d'un cas toutes les quatre minutes. Ce virus tue, quotidiennement, 3.000 personnes soit un décès toutes les deux minutes. Ses répercussions sur l'harmonie familiale et sur la vie sociale sont néfastes : le nombre des orphelins victimes du sida s'élève à 16 millions. En Tunisie, le nombre de cas déclarés depuis 1981 et jusqu'à 2010 est de 1.500. Actuellement, le nombre de sidatiques déclarés est de 1.120. La prévalence y est de 0,03%. Il est à préciser que ce taux inclut les estimations internationales qui suppose qu'à un cas de sidatique déclaré correspond deux cas non déclarés. Toutefois, la prévalence diffère d'une population cible à une autre. Selon le Pr Kamoun, président de l'Atlmst et VIH/ Sida, la prévalence du virus chez les travailleuses du sexe est de 0,4%. Elle est d'environ 4% pour les usagers de drogue et de 7% pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La concentration de la prévalence favorise une meilleure prise en charge des populations à haut risque. «Toutefois, souligne le Pr Kamoun, la tâche est loin d'être facile étant donné que ces populations à haut risque sont clandestines et difficiles à cerner. C'est pourquoi il est recommandé d'insister sur le respect des droits de l'Homme et du respect de la personne tout court afin de pouvoir redonner confiance à ces catégories et leur apporter sécurité, prise à charge et accompagnement». D.B.S.