Plus de mille morts et 20.000 hospitalisés Le Temps-Agences - La pandémie de grippe H1N1 a fait plus de 1.000 morts et nécessité au moins 20.000 hospitalisations aux Etats-Unis depuis son apparition au printemps, ont indiqué vendredi les autorités fédérales américaines, déplorant la lenteur des livraisons de vaccins. La grippe H1N1 est responsable d'au moins 5.000 décès dans le monde, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le même jour. "Depuis le début de la pandémie en avril-mai, nous avons enregistré plus de 1.000 décès ayant résulté de cette grippe et plus de 20.000 hospitalisations", a dit le Dr Thomas Frieden, le directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), lors d'une conférence de presse, relevant que cette grippe continuait surtout à toucher les jeunes adultes et les enfants. Sur les 292 décès confirmés comme étant dus au virus H1N1 dans 28 Etats entre le 1er septembre et le 10 octobre, 23,6% se sont produits chez des moins de 25 ans, 65% dans le groupe des 25 à 64 ans et seulement 11,6% chez les 65 ans et plus, avait précisé mardi une autres responsable des CDC. Les plus de 65 ans sont en revanche plus durement touchés par la grippe saisonnière qui tue 36.000 Américains par an en moyenne, soit beaucoup plus jusqu'à présent que la pandémie H1N1. "Nous nous attendons à ce que l'infection grippale se produise par vagues et nous ne pouvons pas prédire son ampleur ni sa durée", a aussi indiqué le Dr Frieden, précisant que les Etats-Unis connaissaient actuellement "la seconde vague" de grippe H1N1. "On ne peut pas savoir si cette vague va se poursuivre durant tout l'automne, pendant l'hiver ou s'arrêter avant de revenir", a-t-il poursuivi. Pour le moment, l'infection par le virus H1N1 continue à se propager: 46 Etats sur 50 ont fait part de nombreux cas, qui se comptent par millions à l'échelle du pays et le nombre continue à augmenter. Fait rassurant, les caractéristiques du virus H1N1 n'ont pas changé depuis son apparition au Mexique en mars. "Nous n'observons pas de sévérité accrue des symptômes chez la plus grande partie des personnes infectées depuis l'émergence de ce nouveau virus", a dit le Dr Frieden. "Nous ne voyons pas non plus de résistance accrue du pathogène aux antiviraux ni de changement notable de sa nature génétique qui le rendrait moins sensible au vaccin", a-t-il dit. Mais le directeur des CDC a déploré la trop lente livraison des vaccins, seule arme efficace pour enrayer la pandémie. "Nous sommes désormais dans une période où la disponibilité des vaccins contre le virus H1N1 connaît une augmentation soutenue mais bien trop lente", a-t-il insisté. "C'est frustrant pour tout le monde et nous espérions avoir plus de vaccins" à ce stade, a dit ce médecin. "Nous partageons le mécontentement du public qui doit faire la queue ou ne peut pas trouver un endroit pour se faire vacciner", a-t-il ajouté, notant que la production vaccinale est imprévisible. La semaine dernière les CDC avaient annoncé que le nombre de doses de vaccins disponibles atteindrait fin octobre 30 millions au lieu des 40 millions prévus initialement. Le Dr Frieden a précisé qu'il y avait 14,1 millions de doses de vaccins disponibles le 21 octobre pour livraison dans le pays. Et vendredi, les CDC comptaient 16,1 millions de doses prêtes à être livrées. Au total, le nombre de doses produites par les laboratoires a augmenté de 5,4 millions entre le 14 et le 21 octobre, a-t-il dit.