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Ils cassent leur image
Clubs et violence dans les stades
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 04 - 2010


Les résultats, l'argent ne suffisent pas à faire un club heureux. On aurait besoin d'autre chose. Il faut réhabiliter les valeurs sportives de jeu et de fraternité, notions ces temps-ci oubliées, délaissées. Il serait dommage que le football soit à la fois victime et coupable de ce qui se passe actuellement. Il serait ainsi la victime d'un environnement dont les structures et la nature le destinent à produire un circuit interactif intense entre les gradins et les terrains et que nul autre sport ne provoque ainsi. La violence du jeu électrise la violence des supporters. Il faut dire que le public s'identifie psychologiquement à tout ce qu'il voit sur le rectangle. Il le vit de façon bien particulière. Celle qui lui donne le "droit" et l'opportunité de s'impliquer dans tout ce que les acteurs sur le terrain n'hésitent plus désormais à se permettre. Autrefois, on était heureux et vraiment fier de faire partie de ce qu'on avait pris l'habitude de considérer comme un spectacle. L'on n'hésitait pas justement à se dire et à proclamer, quand il s'agit de remonter l'histoire, qu'on y était. C'était l'espoir secret du spectateur passionné. Se souvenir à jamais qu'on y était, en avoir gardé une image, un bruit, un flash, voila le genre du petit bonheur intime que le supporter s'appropriait pour toujours. Cela valait pour les grands événements, naturellement. Il y avait une sorte de fierté parfaitement méritée à lister, tel un palmarès, les grands moments auxquels on a assisté, pour de vrai. Mais cela vaut tout autant pour d'autres, peu historiques et pourtant ineffaçables. Ah, oui ! Avoir vu, un jour, tel joueur surclasser tel autre, des équipes mettre en transe le stade de Radès, ce cher joyau de la Méditerranée, l'antique stade d'El Menzah et son ballon rouge. Des souvenirs pour toujours qui risquent aujourd'hui de ne plus naître encore dans nos stades de partout. Que peut-on aujourd'hui garder de nos matches? Quels souvenirs se fera-t-on le plaisir de raconter à nos enfants? De quel football serions-nous tentés de parler? Le feu contre la glace!... Ce football, qu'on ne saurait plus voir et qu'on appellerait de toutes nos forces à cacher, lui et ses partisans, importe de plus en plus une violence qu'il n'est plus en mesure de contrôler seul, et encore moins d'éradiquer. Ce football qui engendre tant de haines serait aussi la victime, même de façon involontaire, d'un déclenchement de phénomènes identitaires prononcés et intolérants bien au-delà de la fréquentation des stades. Il serait ainsi la résultante de l'indécent spectacle d'une activité envahie par l'argent et l'affairisme, l'obligation de résultat, le refus de la défaite et d'une chasse à l'arbitre comme une première chasse à l'homme. Il serait finalement la victime bien déclarée des instances qui refusent depuis longtemps de regarder en face le problème des pratiques des supporters dans les stades quand elles ne s'en saisissaient pas comme d'un phénomène social. Pourtant, ils font partie du même ordre en ceci qu'ils mélangent fiction et réalité. Laquelle sert de décor à l'autre? Tout le monde feint de s'étonner ou de s'indigner quand, au-delà de l'aspect sportif, la violence du jeu, associée à celle des supporters, dépasse le cadre physique pour entrer carrément dans le domaine social. Les incidents de jeudi dernier, le football les a sur les bras comme les responsables sportifs sur la conscience. Nous vivons dans un environnement qui fait que la victoire est devenue non seulement indispensable, mais surtout susceptible de s'obtenir à tout prix. Les dirigeants, les responsables de clubs y sont plus impliqués et certainement aussi plus intéressés que les joueurs sur les terrains. Ils ne temporisent pas davantage pour introduire une double manière de débordement et de polémique. Ils se trouvent être de toutes leurs forces, et de toute leur âme aussi, dans les rangs non seulement de décideurs, mais aussi et surtout d'acteurs cherchant un rôle qui ne leur convient pas, mais qui ne les empêche pas pour autant de conditionner tout un environnement, toute une ambiance. Dans leurs discours, dans leurs réactions, ces gens-là pensaient probablement réparer une injustice, mais en fait ils en commettaient d'autres. Tout cela dépasse largement le débat autour de la violence et du football. On se demande quels numéros d'illusionnistes, d'acrobates ou de clowns le grand cirque des dirigeants va nous réserver après ce qui s'est passé lors du match EST-CSHL. Qu'on se le dise, les résultats, l'argent ne suffisent pas à faire un club heureux. On aurait besoin d'autre chose. Il faut réhabiliter les valeurs sportives, de jeu et de fraternité. Notions ces temps-ci oubliées, délaissées. Le football fait partie de l'intrigue, il est partout. Mais les dépassements, les écarts de conduite et les excès de zèle s'indiquent comme tels. La violence brise la passion et se promène parmi nous. On ne saurait jouer à ce jeu-là. On ne saurait se prêter aux exigences démesurées des uns et des autres. Ça nous met dehors. Le télescopage des lieux ne fait que vaciller nos repères, brouiller nos certitudes. La violence n'a pas débarqué à l'occasion d'un certain EST-CSHL. Elle vient d'hier et nous attend demain. Pour éradiquer ce cauchemar "d'avenir", il faut aller vers lui, au fin fond des origines, portant justement l'empreinte d'une fonction du sport qui n'est plus la nôtre et qui est dépassée par la haine et enfoncée, via un dérapage incontrôlé, au fond du trou!...

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