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Nous sommes tous concernés !
Publié dans Le Temps le 12 - 05 - 2010

Où sont donc passés les temps où le football était synonyme de fête, harmonie, où il offrait à travers sa compétition, un modèle de morale et d'équité, où il était un espace sanctuarisé, raffermi et soudé par des valeurs partagées, tels que l'amitié, le respect, la solidarité, le fair-play, l'éducation, la convivialité, la courtoisie, l'antiviolence, le bénévolat…
Cette vision angélique d'un sport pur, vertueux est mise à mal, car à l'approche de chaque fin de saison, certains tropismes, contraires à nos principes, s'évadent de cette maudite ‘boite de Pandore', pour foutre beaucoup de désordre dans nos arènes sportives. On voit de plus en plus dans les enceintes sportives, des gosses (et cette saison, pas que des gosses), jeter et projeter des objets divers, allumer des engins pyrotechniques, casser des sièges et en faire des projectiles, casser des murs, pour en faire des ‘obus', on voit de plus en plus des responsables, des encadreurs censés être éducateurs, envahir de plus en plus, les pelouses, allumer la mèche de l'anarchie…
Où donc a-t-elle été enterrée cette fameuse phrase du grand De Coubertin qu'on enseignait dans les cours d'instruction civique des écoles primaires, selon laquelle « l'esprit sportif, avant de lutter contre l'autre, il faut, d'abord, qu'il se connaisse, se gouverne, et, se vainc ! »
Toute une chaine…
Voilà, aujourd'hui plus que jamais, le sport est en danger, après ce qui s'est passé dans certaines arènes qui ne sont plus (hélas) sportives, les bonnes paroles doivent laisser la place aux actes. En 1998, en Argentine, un juge fédéral avait ordonné la suspension des championnats professionnels de football, jusqu'à ce que la sécurité dans les stades ait été assurée et que les actes de brutalité, de vandalisme éradiqués. Une idée à prospecter sérieusement. En Italie, pendant les années 80, certains grands clubs du nord, ont été localisés (500 km loin de leurs bases) à cause des mauvais comportements de leurs tifosi. La liste d'exemples est longue… Depuis une quinzaine d'années, devant le déferlement de la violence auquel nous nous sommes confrontés, l'attitude la plus fréquente était le repli frileux, presque dans l'indifférence et la réclamation aux pouvoirs publics de plus de moyens pour la réprimer. Sûrement pas la meilleure solution. Qu'a-t-on fait au niveau des clubs, en matière de prévention ? Que font ces présumés comités des supporters, sinon, l'organisation des matches, des déplacements, et du ‘business' de la billetterie? Un jeune supporter imite le bien et le mauvais, le bon geste, et celui qui est blâmable. Que voulez vous qu'il fasse, quand il voit ‘son' champion tricher, contester, simuler, asséner un coup de pied, un coup de tête, ou un coup de poing à un rival? Qu'est qu'on doit attendre de lui, quand il voit le coach de son club préféré enflammer par sa conduite saugrenue toutes les enceintes? Que voulez vous qu'il fasse quand il entend qu'un responsable éminent de ‘son' club chéri, provoquer une scène pugilat ?... Quel langage voulez vous qu'un gosse adopte quand il écoute ses aînés banaliser tout ce qui est coloré, ordurier, indécent?...
Faux exemples
On parle trop souvent ces derniers temps de la violence dans les stades, et on ne sait pas pourquoi on a peur de critiquer les entourages des terrains, à l'origine de pas mal de désordres. Lorsqu'un technicien ou un responsable administratif, sensé être éducateur, conteste en permanence l'arbitrage, cela ne peut qu'instaurer un climat qui peut virer à tout instant. Cette agressivité gratuite doit être désactivée. L'Angleterre est un bon exemple dont il faut peut être s'inspirer. Dans tous les matches, qu'il nous a été donné de suivre sur nos écrans, lorsqu'il y a une faute, l'arbitre réagit avec calme, explique d'abord, ensuite il sanctionne. Face à ce système, le joueur coupable n'a rien à dire. Accepter la décision de l'arbitre, quelle qu'elle soit, devrait devenir un geste normal. La pression que le ‘banc' exerce, sans relâche, ou que les parents cultivent (dans les catégories des jeunes), ne fait que compliquer davantage le rôle d'un arbitre. Il est important, pour les hommes de loi en short, de ne pas se sentir abandonnés. On ne peut pas imaginer dans l'absolu, qu'un arbitre puisse officier à sens unique, avec la ferme intention de faire gagner une équipe. On voit souvent, chez nous, que lorsqu'une équipe gagne, elle trouve l'arbitre bon, et si quelques semaines après, elle perd avec ce même arbitre, elle le trouve mauvais. Pour faire bref, les arbitres ne sont en définitive que des êtres humains, ils font des erreurs comme tout le monde. Il est impératif, donc, de leur offrir plus de soutien pour leur donner plus de possibilités d'arbitrer juste, et ainsi limiter, justement, les fautes. Tant que les bancs ne dédramatisent pas, les scènes de gabegie, ne seront jamais éradiquées. Tant que le respect fait défaut, tant que les paroles (venant des bancs) ne sont pas correctes, les fins de matches seront éternellement en queue de poisson. On a, à maintes reprises entendu certains ergoteurs citer en exemple le football anglais qui a su, selon eux, mater le hooliganisme. Il est vrai que le phénomène est sous contrôle, mais il n'a pas complètement disparu, qu'on le sache bien! Actuellement, il sévit dans les divisions inférieures et, plus dans la ‘Premier league'. Il nous a été de suivre les finales de la coupe d'Angleterre, au tout début des années 70, et les souvenirs que nous gardons de ces fêtes sont extraordinaires. L'animation à Wembley était mirifique. Aujourd'hui ce n'est plus le cas : les stades anglais de l'élite, ont gagné, il est vrai, en sécurité ce qu'ils ont perdu en ambiance. Tout simplement, messieurs, parce que les clubs anglais pratiquent une sélection par l'argent en rendant très onéreux le prix des billets d'accès (le plus cher d'Europe), écartant, en conséquence de quoi, les milieux populaires. Nous ne pensons pas que c'est une voie à suivre chez nous. Il faut préciser, que pour préoccupante que soit la situation, elle n'est toujours pas aussi intenable quand on la compare à d'autres championnats, mais on doit beaucoup faire pour le retour à la normale, quitte à imposer à cette minorité, une réponse spécifique à ses dérives, qui sont des infractions de droit commun, et, qui doivent être jugées au même titre que celles qui n'ont aucun lien avec le sport. Au point où en est arrivé l'état des choses, il serait dangereux de ne pas frapper un grand coup afin de dissuader certains spectateurs de passer à l'acte.
Education et prévention
On a souvent entendu ce discours, mais il est regrettable de ne jamais traiter de la prévention. On ne parle quasiment jamais d'éducation, et c'est dommage. Les banderoles, les spots télévisés sont utiles, mais à l'heure actuelle, ils sont insuffisants. Il faut d'abord revenir à la base. Dans les cours d'instruction civique, et les premiers cours de sport, nos maîtres nous enseignaient tout, entre autres, comment traverser la rue, comment manger, le respect du voisin, de la personne âgée, d'un rival sportif, l'obéissance aux décisions de l'arbitre, l'antiviolence sous toutes ses formes… «Le sport a des vertus, mais des vertus qui s'enseignent», disait Maurice Baquet. L'éducation sportive va bien au-delà de l'éducation technique, et cela, malheureusement, la quasi-totalité des responsables de club, s'en soucient comme d'une guigne… Au niveau des grands principes, il faut absolument qu'on rétablisse cette chaine éducative, qui part des parents, et, qui arrive aux dits responsables sportifs (éducateurs), en passant par l'école. Il faut retrouver l'esprit de compétition tourné, bien entendu, vers la victoire, mais pas à n'importe quel prix. Il faut que toutes les fédérations sportives se liguent pour l'organisation de séminaires de formation dont l'objet est, le perfectionnement du rôle de l'éducateur. On est presque tous inconscient de l'importance du rôle que cette fraction de personnes peut jouer dans le sport. Bref, il ne faut plus que ce dernier, serve de support à l'expression de comportements agressifs, ou, violents, que ce soit dans les enceintes, ou, sur le terrain de la compétition. Nous sommes tous concernés par ce devoir audacieux, dont le dessein premier, est de repousser le plus loin possible les violences, et, aussi, toutes les incivilités.


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