A la suite de l'annonce des programmes des Festivals de Carthage et de Hammamet mis en place par différents comités selon les divers communiqués de presse du ministère de la Culture, le Syndicat tunisien libre des producteurs et organisateurs de spectacles dénonce avec fermeté : • Les méthodes de travail qui n'ont toujours pas changé, et qui souffrent encore d'opacité, • Le non-respect du statut des professionnels, marginalisés par leur propre tutelle, • L'exclusion des producteurs locaux dûment agréés au détriment d'agents et intermédiaires non résidents et/ou étrangers, • L'engagement d'artistes en outrepassant leurs agents locaux, • L'encouragement et le soutien de producteurs et/ou organisateurs n'ayant pas acquitté leurs obligations et autres formalités administratives, • L'imprécision de l'annonce de certains concerts, • Le grave précédent qu'implique la participation de représentants de divers syndicats dans les comités de sélection et d'approbation des artistes, puisque étant juges et parties, ils faussent la libre concurrence et rompent l'égalité avec leurs pairs. La Tunisie a fait sa révolution au nom des libertés et de la dignité pour une société ouverte, démocratique et moderne. Six mois plus tard, on constate que rien n'a changé, ni les personnes ni les méthodes, et que la relation entre les producteurs et les organisateurs de spectacles et le ministère de la Culture ne se résume, encore et toujours, qu'aux nombreuses formalités et autorisations, ainsi qu'aux taxations des projets mis en place à titre privé. Le ministère de la Culture ne semble pas voir en notre profession un partenaire et un acteur de la culture et de son essor et continue à pratiquer exclusion et discrimination. Nous ne quémandons rien, nous voulons un traitement juste le respectueux. Si le ministère de la Culture ne veut pas de nous, qu'il nous libère de toute tutelle et nous dégage des procédures et entraves que nous subissions et continuons de subir de la direction chargée des autorisations et des taxations, direction qui faisait office d'instrument de blocage et de répression sévère, en vue de soutenir les activités des membres de la famille du président déchu. Le monde de la culture doit profiter des différents changements qui sont intervenus dans le pays pour entreprendre, être créatif et accepter l'ouverture vers l'extérieur pour que la Tunisie devienne un haut lieu de la culture.