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Sur les traces de l'œuvre initiale
Théâtre - Nimrod de Moncef Souissi
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 04 - 2010


- Texte : Dr Sultane Ben Mohamed Al Qasimi
- Mise en scène : Moncef Souissi
- Production : le Théâtre national de Sharjah (Ach Chariqa)
Après plusieurs prestations dans divers pays arabes, la troupe du Théâtre national de Sharjah (Ach Chariqa), aux Emirats Arabes Unis, a débarqué, vendredi dernier, au Théâtre municipal de Tunis pour offrir au public la représentation de la pièce Nimrod. Ecrite par le Dr Sultane Ben Mohamed Al Qasimi et mise en scène par Moncef Souissi, Nimrod revisite les vestiges du passé pour ressusciter ce personnage biblique. Ainsi, l'intrigue puise dans la mémoire collective pour restituer une époque révolue. Le roi, non moins tyrannique, renaît de ses cendres. Il persécute son peuple et défie les dieux. En construisant la tour de Babylone, une tour assez haute pour que son sommet atteigne les cieux. Ce désir demeure inabouti et la tension à la grandeur s'avère impossible. Nimrod est mort d'une façon humiliante. En effet, un moustique s'est introduit dans son nez. La plus faible des créatures a causé la fin du mythe. Les jeunes acteurs du Théâtre national de Sharjah ont livré une adaptation de la légende qui opère un mouvement pendulaire entre le comique présent tout au long de la représentation et le versant tragique, non moins prééminent. En effet, les mimiques, les quiproquos et le burlesque ne manquent pas de susciter le rire du spectateur. Le comique est souvent interrompu par une dimension tragique. Nimrod, le roi frénétique, persécute son peuple et ravage tout sur son passage.
«Je suis votre unique dieu», une parole obsessionnelle proférée par le roi, qui scande toute la pièce, livrant l'image d'un anti-héros incapable de cerner un monde régi par des lois aussi insondables qu'inéluctables. Cette dimension tragique est, souvent, dite sous le mode du monologue qui traduit, à bien des égards, l'écartèlement de l'être entre la fragilité de l'existence humaine et la quête de l'immortalité. Une quête qui s'avère vaine et impossible. Seul l'acte de la création artistique infinitise l'être en le hissant au rang de démiurge.
Au demeurant, la représentation de Nimrod multiplie les adresses au public qui devient, désormais, témoin oculaire d'un épisode légendaire. La séduction du spectateur a eu lieu grâce aux chants et à la musique, tour à tour, nostalgique et euphorique.
La danse épouse, également, l'évolution de l'histoire et met en exergue une dimension ludique importante.
La pièce Nimrod est chargée de symboles qui remettent en question la dimension tragique, l'être face à l'ailleurs insondable.
Toutefois, la création artistique est un voyage de l'origine vers l'originalité. S'inspirer des aïeux et de la mémoire universelle pour les dépasser est perçu comme l'un des enjeux de l'art. La représentation de Nimrod s'est cantonnée à la reprise de l'épisode biblique tel qu'il est inscrit dans le texte sacré. Ceci ne manque pas de nous rappeler les mystères, définis comme des drames sacrés médiévaux qui se composaient de tableaux animés et dialogués, écrits pour un public très large, mettant en œuvre des histoires et des légendes populaires. Nourrie d'idéaux et d'une dimension morale prépondérante, la pièce se clôt par le rétablissement de l'ordre initial. «Tout est bien dans le meilleur des mondes». Nimrod le tyran trouve une mort humiliante, le peuple prend, ainsi, sa revanche. C'est alors que le bien triomphe sur le mal.


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