Bien que l'enseignement supérieur n'ait qu'un seul établissement préparatoire aux études littéraires et sciences humaines, qui accueille les lauréats des Lettres et quelques bacheliers d'autres sections, un établissement, logé dans un vieux bâtiment, a été rénové à El Gorjani (Tunis) à côté de l'Ecole normale supérieure, très exigu ( 12 salles) par rapport aux nombreux étudiants orientés (cette année 390 plus les 200 anciens), s'est vu obligé de chercher des salles de classe ailleurs, soit en louant un bâtiment à Bab El Khadra, soit des salles à l'Ecole normale. Chose assez dérangeante pour tout le monde. Tout cela est dérisoire, mais... Depuis deux ans, le ministère de tutelle (et plusieurs administrations concernées) s'en est rendu compte et a entamé un chantier pour restructurer un bâtiment au sous-sol pour en faire une bibliothèque et aménager une cour, un parking et une entrée indépendante de l'institut loin de la porte de l'approvisionnement et du dépôt des ordures de l'Ecole normale. Tout le monde à l'institut (administration, ouvriers, étudiants, enseignants et visiteurs…) a approuvé le projet. On a supporté tous les dérangements d'un chantier espérant que les choses se termineront bien, mais, et là commence le calvaire, le chantier a été suspendu il y a plus de huit mois suite à des problèmes techniques et à des oppositions entre responsables du chantier. Tout est resté dans le désordre avec des fossés d'évacuation à ciel ouvert, des barres de fer implantées dans le sol. Et gare au moindre faux pas (plusieurs personnels et étudiants sont tombés et écorchés, heureusement jusqu'ici pas de jambes cassées ou d'œil crevé). On accède à l'institut par un pont de deux madriers où le passant devient un équilibriste de cirque. On demande la reprise des travaux, déjà assez avancés, de la bibliothèque qui est vitale pour l'institut, car nos experts peuvent trouver des solutions aux problèmes d'écoulement d'eau et les responsables peuvent se concerter pour avancer au lieu de s'opposer comme avant janvier. Il est encore plus urgent d'ériger une entrée indépendante de l'institut et d'aménager la cour et le parking pour que l'année universitaire commence avec une infrastructure convenable à une école d'élite. Et dans le pire des cas, boucher tout et ouvrir une enquête pour chercher le responsable qui a laissé s'envoler, dans tous les sens et directions, des millions et des millions du pauvre peuple.