Un impressionnant effectif renforcé par N'djeng, voilà la nouvelle Espérance pour la Ligue des champions, mais nous avons été déçus par la prestation mi-figue mi-raisin face au MCA. L'Espérance Sportive de Tunis a certes perdu les trois points de son match face aux modestes Algériens du MC Alger, mais elle n'a pas manqué de défendre crânement ses chances jusqu'au bout, étalant par là même —par intermittences— de grandes potentialités, aussi bien individuelles que collectives. Il faut préciser à cet égard que la chance lui a tourné le dos dans ce match à grand enjeu, puisque le but encaissé par son gardien Ben Chrifia, suite à un centrage de la part de l'Algérien Koudri, le défenseur Maghrebi s'est jeté comme un diable pour égaliser devant une défense très mal placée. Les occasions ratées par M'sakni, N'djeng et Afful ont joué un certain rôle dans le nul. Une première mi-temps exceptionnelle En fait, le match s'est joué sur un rythme élevé de part et d'autre. Le MCA, en dépit du départ de sept titulaires, était lui aussi bien armé pour défendre sérieusement ses chances dans cette explication maghrébine où seule une bonne prestation face à l'EST pouvait le faire sortir de l'ornière dans laquelle il s'est enlisé dans la hiérarchie de sa poule. C'était pour le MCA le match de la dernière chance dans cette épreuve, ce qui a constitué un stimulant majeur pour se donner à fond 90' durant, soutenu dans sa tâche par un public bruyant et tout acquis à sa cause en dépit de la présence de 2.500 supporters «sang et or» au stade 5-Juillet d'Alger. Sur le terrain, la tension de jeu était inévitable avec des duels musclés entre Darragi-Koudri, Korbi-Berramla, M'sakni-Ben Salem et Hichri-Hervé. L'intensité physique des duels en milieu de terrain était plus agressive de la part des Algériens. Le point fort de l'EST était de procéder par des contre-attaques fort bien menées, surtout sur le côté droit où Bouazzi et Derbali ont exercé une menace persistante mais sans danger. Il y a eu beaucoup de déchets de la part de ce duo. En jouant sur le néo-«Sang et Or» N'djeng qui avait pris le dessus sur Maghrebi, Darragi et M'sakni (méforme totale) ont donné plus de percussion à l'attaque espérantiste, mais en vain. Après 15 minutes de jeu de grande envergure de la part de l'EST, ponctué par un but de Darragi, l'EST a fléchi à l'image de Korbi qui est devenu un problème au jeu «sang et or», trop agressif, provocateur et incapable d'aider Traoui dans ses manœuvres. Ce dernier étant le meilleur joueur de son équipe. Il a été omniprésent tout au long du match mais il a été trahi par ses coéquipiers qui se sont recroquevillés inexplicablement dans leur zone. La rentrée tardive de Afful A la reprise, l'EST a fait quelques réajustements, en plaçant N'djeng sur la partie droite pour permettre à M'sakni et Darragi d'être au sein de la défense algérienne. Mais cette dernière fut intraitable et a su annuler toutes les manœuvres tunisiennes. L'entrejeu «sang et or» a manqué de clairvoyance et d'imagination. Certes, en dépit de la rentrée tardive (!!?) de Afful, ce dernier va redonner un second souffle à l'attaque de l'EST. Mais la dernière touche a manqué au jeu espérantiste. Ajoutez à cela que l'ombre de Dramane a été présente à ce stade. Il aurait pu donner plus de solutions au compartiment offensif de l'EST. Les «Sang et Or» n'étaient physiquement pas au point. La défense a manqué d'agressivité. Il s'agit d'améliorer les trois compartiments pour le 30 juillet face à Al Ahly, et ce, pour préserver ses chances de qualification en demi-finale de la Ligue des champions.