Pour se mettre à l'abri des surprises et ne pas risquer sa peau, faut-il quémander une autorisation de tel ou tel autre commerçant, établi dans les parages, afin de pouvoir stationner, pour un laps de temps négocié…? Hélas, il semble que oui… Même en l'absence d'un panneau d'interdiction ou d'un agent de police nous signifiant l'interdiction par un coup de sifflet dissuasif! Tenez, pas plus tard que dimanche dernier, un automobiliste a failli rejoindre l'au-delà pour avoir refusé de se garer au-delà de la ligne limitrophe d'une boucherie au bord de la chaussée. Là où il est autorisé à bouger et à manœuvrer comme tout détenteur de quitus de circuler (vignette). Le boucher concerné par «l'intrusion» s'empare d'un couteau d'abattage et va tout droit vers l'automobiliste «récalcitrant» menaçant de lui mettre les tripes à l'air, au cas où il n'irait pas se garer ailleurs. Cela, bien sûr, non sans l'avoir traité de tous les noms d'oiseaux et de l'avoir couvert d'insultes en présence de ses enfants. Tandis que l'apprenti-boucher, par solidarité avec le patron enragé, se saisit d'une hâche pour la brandir sur le véhicule. Devant la gravité de la menace, l'homme a tôt fait d'obtempérer au diktat. Il se retire alors des lieux et se dirige dare-dare vers le poste de police le plus proche pour conter sa déconvenue et déposer plainte contre les intéressés. Cela dit : que faire? Faire à chaque fois marche arrière pour éviter le calvaire? Laisser sévir les hors-la-loi qui imposent leur diktat faute de voir qui de droit nous rétablir dans nos droits? Affecter un policier dans chaque coin de rue pour exiger discipline et retenue de ceux qui ont pignon sur rue? Ça serait pourtant trop demander à ceux qui ont bien d'autres chats à fouetter.