La circulation s'est arrêtée encore une fois en Tunisie. C'est la Transtu qui a pris aujourd'hui son tour. Et à savoir qui le prendra demain ! On était là sur place ! Il était 8h00 du matin à la date du 3 Février 2010. Une foule des passagers s'est rassemblée dans la station de Slimane kahia du gouvernorat de Manouba. Tout était là au rendez-vous pour reprendre la tournure souhaitée. Les élèves étaient là pour récupérer leurs cours arrêtés depuis un mois. Les étudiants aussi étaient là pour reprendre leurs examens. Sans jamais oublier ceux qui veulent atteindre leurs travaux. L'objectif était commun ! Et la majorité s'accorde pour reprendre leur activité d'habituel. Or, la surprise était là ! Pas d'agents, pas de personnels, pas de métros ! L'absence de ces derniers était déjà remarquée dès les premières heures de cette matinée mais les passagers pourchassent encore à attendre afin de rattraper un métro. Il était 9h00 du matin. Une heure déjà passée. Encore, des passagers se rassemblent et se disparaissent. C'est l'inquiétude qui règne. Des passagers se plaignent contre l'absence d'information sur cette grève inattendue des agents de Transtu. « Malgré tous ce qu'on a abouti, on souffert jusqu'à ce jour d'une absence au niveau de l'information (…) « Pourquoi, on nous parle pas d'avance de cette suspension? Où sont les moyens de communication ? C'est encore un manque de respect pour le peuple tunisien » a indiqué l'un des passagers. L'avancement automatique au bout de 15 ans d'ancienneté et le passage à la catégorie des agents de contrôle ainsi que l'amélioration des conditions de travail et la garantie qu'une enquête soit menée lors des accidents qui surviennent, pour déterminer les responsabilités de chacun, telles sont les principaux demandes de ces agents pour reprendre leurs postes. Certes c'est leurs droits mais y-a-t-il pas de raisons pour dire que ces demandes s'opposent à cette période ? Par ailleurs, une telle décision de la part de la Transtu, ou autre institution semble être aujourd'hui irresponsable voire même inacceptable, notamment dans cette période où tous aspirent la sécurité et le retour à la normale. La grève n'est pas en effet, la seule et l'unique solution pour obtenir tel ou tel avantage. Il y a énormément de solutions pour traiter nos demandes sauf qu'on doit attendre à ce que la situation se calme encore et la reprise se concrétise et se matérialise. Dans ce cadre, il y a lieu d'appeler tous les responsables tunisiens à lutter contre ces aventures, briser ces manifestations quelque soit sa raison et rompre avec ce comportement farouche. C'est le temps de revenir à la raison ! En effet, plus qu'on se permet à la grève plus qu'on se permet au recul de notre économie qui révise aujourd'hui ces chiffres à la baisse. Nous sommes aujourd'hui dans une situation de déséquilibre voire alarmante. Pas de place pour les grèves ni pour la suspension des cours dans les établissements scolaires. Dimanche dernier, jour de la reprise programmée des cours en Tunisie, le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmed Ibrahim, a fait savoir qu'actuellement, nous avions le choix entre remplir ce vide et assumer notre responsabilité de sauver la patrie et lancer des changements démocratiques, ou bien le désordre total pour lesquels ont travaillé Ben Ali et ses alliés. Oui ! On a fait beaucoup pour atteindre cette étape qui n'est jamais été prévue. Reste maintenant à ne pas louper ce que nous avons déjà obtenu. Face à cette situation, M.Yassine Ibrahim ministre du Transport et de l'Equipement a fait savoir dans une déclaration à la chaîne de télévision tunisienne que des négociations sont en train de se développer avec tous les responsables concernés afin de garantir à ces deniers tous leurs droits et traiter leurs demandes sauf que on a besoin d'un peux plus de temps pour régulariser tous ça. Plus encore, sur la chaîne de TV Hannibal, le Ministre a appelé tous les tunisiens à être réalistes pour avancer et ne pas reculer.