Un problème récurrent, le stationnement au centre ville est la bête noire des automobilistes. Ces derniers souffrent le martyre quotidiennement pour pouvoir garer leurs voitures sans se soucier qu'elles soient saisies par les agents municipaux ou ceux qui travaillent pour le compte des sociétés privées. Des sociétés qui imposent toujours leurs règles aux simples citoyens en les arnaquant. Horodateurs en panne, remorquage illégal...Des abus qui n'ont pas l'air de s'arrêter faute de mesures dissuasives de la part de la municipalité. Au contraire on leur laisse le champ libre et on les encourage indirectement à abuser des textes. Située à proximité de plusieurs administrations (Poste, STEG, SONEDE, ONAS, banques...), la rue Pierre de Coubertin est très fréquentée. Elle accueille quotidiennement des centaines de voitures. La circulation ne s'y arrête pas à l'exception des jours de congé. Au cours de la semaine, les automobilistes trouvent des difficultés à y garer leurs véhicules bien qu'elle soit une zone bleue. En fait, la voie est quasi-saturée tout au long de la journée, les horodateurs sont de temps en temps en panne pour ne pas dire qu'ils le sont le plus souvent. Par exemple, au début de la semaine, plusieurs automobilistes se font arnaquer par l'une de ces sociétés. Car la machine avale les pièces les unes après les autres sans servir le ticket. Nombreux ceux qui se font piéger par l'appareil sans pouvoir récupérer leur argent. Il a fallu chercher d'autres horodateurs pour être dans les normes et surtout pour ne pas prendre le risque de payer trente dinars.
Rondes continues Par ailleurs les rondes des grues sont permanentes et ne s'arrêtent jamais. Il est très fréquent de croiser cet engin en train de remorquer une voiture vers une fourrière quelconque. C'est une chasse permanente de véhicules ayant dépassé le temps limité même de quelques secondes. Pis, les agents s'amusent à remorquer les voitures abusivement, car ils ne respectent pas les normes régissant le secteur. La marge de tolérance est de 15 minutes toutefois, c'est rare d'appliquer cette règle. Des scènes quotidiennes et récurrentes qui font le bonheur des investisseurs au grand désarrois des simples citoyens. De plus, les agents accomplissant cette mission ne laissent rien au hasard. Ils contrôlent de près les automobilistes « fraudeurs ». C'est très fréquent en fait de voir ces « messagers » en train de manger un sandwich ou de siroter un café dans l'une de ces zones, le temps qu'ils tombent sur un véhicule en flagrant délit. A rappeler que les tarifs de stationnement ont été révisés à la hausse depuis quelques mois. Les automobilistes n'ont plus le droit de payer moins de 500 millimes pour s'arrêter même pour quelques petites minutes. « Tout se facture de plus en plus cher », témoigne une dame qui habite le quartier. Elle trouve que c'est abusif d'alourdir les charges des automobilistes et surtout de les mettre devant le fait accompli. En contre partie, les investisseurs trouvent cette augmentation logique et normale. Ils comparent les tarifs de stationnement par rapport aux pays développés où, le parking se facture plus cher. « C'est comparer l'incomparable », rétorque la dame. « Le pouvoir d'achat des Européens est plus conséquent que celui des Tunisiens », ajoute-t-elle. Se trouvant devant le fait accompli, les automobilistes n'ont pas beaucoup de choix que d'être vigilants et prudents en garant leurs véhicules. Il ne faut pas s'aventurer à les laisser traîner au-delà du temps autorisé même de quelques secondes et ce, pour la simple raison que c'est vraiment la galère lorsqu'il faut « libérer » une voiture conduite dans l'une des fourrières de la capitale. C'est la voix et la bannière.