La nouvelle Constitution doit être élaborée à la lumière des choix politiques et socioéconomiques fondamentaux du pays, en prenant en considération les préoccupations et les défaillances qui ont été derrière le déclenchement de la révolution du 14 janvier, a déclaré le coordinateur général du Parti du travail tunisien (PTT). A l'occasion de l'inauguration du nouveau siège du parti à Tunis, le coordinateur général du PTT a mis l'accent sur l'importance de la prochaine échéance dans l'instauration d'un régime démocratique qui rompt définitivement avec les déboires du passé, garantit les libertés individuelles et conforte la participation du citoyen à la prise de décision et à la gestion des affaires du pays. Une conférence a été donnée par le professeur Hosni Bardi portant sur la nouvelle Constitution, le système politique escompté et la place de la magistrature dans la Constitution. L'orateur a insisté sur l'impératif de veiller à ce que la nouvelle Constitution garantisse la stabilité, contribue à la consolidation de la confiance du citoyen en l'Etat et ses institutions et renforce le statut des droits de l'homme et des libertés fondamentales, y compris les droits économiques et sociaux, tout en luttant contre les inégalités en matière de développement, la pauvreté, le chômage, l'exclusion et la marginalisation. Il a appelé à inscrire les valeurs de citoyenneté dans le texte de la Constitution et à accorder à la société civile la place qu'elle mérite dans la confection de la décision nationale, en consécration du principe de la démocratie participative, mettant l'accent sur le rôle des référendums populaires dans la consolidation de la démocratie locale. Le conférencier a précisé que l'indépendance de la magistrature passe inéluctablement par l'organisation d'élections libres et démocratiques du Conseil supérieur de la Magistrature et par la mobilisation des moyens humains et financiers nécessaires permettant d'assurer le bon fonctionnement du secteur de la justice.