Grand parmi les grands... dimensions géographiques réduites mais la Tunisie n'en est pas moins grande par son œuvre hautement civilisationnelle dans tous les domaines : politique, social, culturel, économique et également sportif. berceau d'une pléiade de champions dans diverses disciplines, notamment le noble art... Notre chère Tunisie, pays de la tolérance et de la fraternité, a connu par sa position géographique au cœur du bassin méditerranéen, plus d'une civilisation depuis des siècles, réussissant, grâce à la formidable tolérance de ses habitants, à concilier authenticité et modernité... Aussi, nous n'oublierons jamais de rendre hommage à tous ces valeureux gladiateurs tunisiens (sans aucune distinction de race ou de religion) qui, dans un passé plus ou moins récent, ont brillé de mille feux sur les rings du monde entier... Qu'ils aient été de confession musulmane, chrétienne ou juive, ces valeureux héros se sont distingués et ont imposé leur griffe et leur talent en tant que Tunisiens... Ce sont les «Tunès». Entre Edmond Zerbib, «Le Roi du KO», qui fut l'un des pères de la boxe en Tunisie à partir de 1924. Spécialiste du gauche, champion de Tunisie en 1924, Young Siki (Le tunisien), Salah Bahri dit Young Salah, le premier Tunisien musulman qui a remporté le titre de champion de Tunisie (poids-mouche) en 1928; Kid André Habib, 16 ans, champion d'Afrique du Nord poids mouche; Kid Perez : (frère de Young Perez), ce dernier recèle dans sa gibecière pugilistique 70 combats (poids mouche et coq). 65 victoires, 5 défaites, champion d'afrique du Nord en 1928 contre l'Algérien Solair au Palmarium par K.O au 10e round. Il commence sa carrière à Paris en 1928 par un combat pour le championnat de France et d'Europe contre Kid Olivia: match nul. Le 1er janvier 1930, il rencontre à nouveau Kid Olivia à Marseille, mais il est battu. Il remplacera souvent son frère dans certains combats! Young Perez, champion du monde poids mouche, Ben Tahar dit Tahar Ghanjou (Poids S/Welter-Moyen), Ben M'rad Mokthar, Gaman (le neveu du pionner de la boxe tunisienne Hassen El Karrèche), Salah Belkhéchina, Mabrouk Loucif, Khémaïes Ennouri, Ettijani El Gamoudi, ce dernier n'est autre que le frère aîné de Hédi Tijani, le tombeur de Théo Médina en 1951 et de feu Hammouda Chamam, l'arbitre de boxe national et international, Bob Scrivano, Sadok Bahri «qui se battait même avec les murs», Mohamed Bouchiba (le taureau du ring). Le bel Arturo Riela, les frères Signorino, Brahim Jeune (Méhouachi), champion de Tunisie poids légers (1947-1951), le très stylé Omrane Sadok, feu Simon Bellaïche, le Prince de la Hafsia) ce dernier nous a quittés pour un monde meilleur le 13 juillet 2011 suite à une longue maladie, Felix Brami (le tigre de Sidi Mardoum El Hara), Bill Joe (le dur battant de Sidi El Bahri), Tahar Belhassen,le champion inégalé (le tombeur de José Legras), Tino Albanaise, Annaloro, Frank Titone, Rezgui Guizani et son (cousin) Tahar, Belbouli le champion du monde (poids-lourd-légers), Kamel Bouali (champion du monde version WBO), Walid Smichet dit (la tempête du désert) et Galhia. Tous et bien d'autres tant sur les rings d'Europe que sous les feux de la rampe de la boxe nationale, nord-africaine, africaine, européenne et mondiale. Ils méritent donc largement ce modeste hommage que nous leur rendons et plus particulièrement au champion du monde des poids mouche Yong Perez, mort dans un camp nazi. Né à Tunis (place des Potiers) à «El Kallaline» le 18 mai 1911 de parents israélites tunisiens qui tenaient une boutique de bibelots dans le souk de la Médina de Tunis (souk El Grana), il travaillait chez un transitaire du port (La Goulette). Victor Perez suit avec passion les exploits de son frère aîné, Kid, qui va devenir champion d'Afrique du Nord poids mouche. Pour l'histoire et surtout pour les férus de la boxe, nous vous proposons un rapide survol des activités sportives des juifs tunisiens sous le protectorat français, et pendant quelques années après l'indépendance, et ce, dans un très grand nombre de disciplines. (A suivre)