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Le défi de la recherche et de l'innovation en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 08 - 2011

Par Hassen Chaari et Abdelaziz Daoud* (Universitaires)
«Il faut penser en homme d'action et agir en homme de pensée» Henri Bergson
Quel rôle peuvent jouer la recherche scientifique et l'innovation dans le développement économique et social de notre pays?
Comment peuvent-elles devenir un moteur agissant de croissance pour promouvoir l'investissement et un créateur dynamique d'emplois à valeur ajoutée?
De prime abord, l'université d'aujourd'hui n'est plus, en général, autre que l'espace où s'échangent et se diffusent les idées nouvelles et où naissent les projets innovants et porteurs. C'est pourquoi redéfinir les missions de l'université tunisienne «post- révolutionnaire» est d'une grande urgence, surtout que le monde lui-même subit de plein fouet des mutations profondes en relation avec la recherche scientifique et l'emploi. La recherche suscite, par conséquent, dans notre pays, de grandes attentes, notamment en relation avec le développement durable.  En effet, la recherche scientifique est devenue une partie intégrante de la tâche de l'enseignant de l'université. Elle est même considérée aujourd'hui, à juste titre, comme l'une des activités-clefs dans l'enseignement supérieur. C'est pourquoi, des revues spécialisées diffusent ses résultats significatifs et des associations scientifiques s'impliquent pleinement dans ses efforts. Désormais, la recherche scientifique est utilisée comme critère d'excellence pour l'université et vecteur de développement pour l'économie.
Comme le but de la recherche scientifique est de produire des résultats pratiques, opérationnels et fiables, elle implique d'une façon ou d'une autre l'utilisation de connaissances empiriques qu'on oppose au savoir scientifique. Pour ce faire, la recherche contemporaine interpelle beaucoup les institutions y afférentes par la complexité croissante de la gestion des programmes et des équipes de chercheurs.
Idem, la recherche contemporaine est basée sur un renouvellement accéléré et constant des connaissances, des savoir-faire et des investissements humains et matériels toujours plus élevés.
Quelles conséquences de cette situation ?
Hélas, le chercheur tunisien ne s'est pas adressé jusqu'à présent à «Monsieur tout-le-monde» et encore moins aux entreprises, mais seulement à ses collègues scientifiques. Cela doit changer, sous peine d'être balayé par ses coûts galopants.
On peut d'abord souligner que les difficultés que posent le dialogue, la communication, l'échange et la collaboration entre chercheurs scientifiques et utilisateurs industriels des résultats de la recherche tiennent en partie de la complexité du discours universitaire. Il est temps donc de s'inscrire dans l'esprit du décloisonnement, de l'ouverture et du partage. Par contre, l'isolement, l'individualisme et la monopolisation de la prise de décision ne facilitent pas l'adaptation de nos structures de recherche, ni leur flexibilité et leur évolution.
Travailler en équipes dans les spécialités qui s'entrecoupent, s'influencent mutuellement, se complètent et s'enrichissent ouvre la voie à des approches innovantes en matière d'enseignement et de recherche favorisant l'interdisciplinarité qui s'impose, comme un impératif incontournable et permettant la réalisation de projets qui incluent des approches développant des compétences plurielles, transversales et mobilisatrices, fortement réclamées par le marché de l'emploi.
Raison pour laquelle les associations scientifiques comme l'Adri (voir encadré) déploient des efforts louables se traduisant par un foisonnement d'activités, d'une variabilité thématique et d'un encadrement rapproché des jeunes chercheurs dans leurs projets scientifiques, bien que les efforts fournis ne répondent pas à l'adéquation entre l'offre et la demande en matière de recherche au profit des entreprises.
Cela dit, il semble évident que la recherche scientifique exige aujourd'hui le fait que le chercheur ne soit plus isolé; au contraire, il doit être visible pour produire, publier, inventer et découvrir en connaissance de cause. La recherche est forcément inter-reliée à une communauté scientifique et à une institution utilisatrice.
En plus, la recherche scientifique contemporaine doit passer par la communication. Une collaboration entre les chercheurs, les équipes interdisciplinaires dont celles de la communication et les utilisateurs finaux s'impose pour mettre en commun et en complémentarité les résultats de la recherche et les réflexions innovantes.
Bref, la recherche scientifique et les entreprises sont deux différents mondes qui doivent impérativement communiquer pour des raisons évidentes de croissance économique, de compétition internationale et de dynamique sociale. Idem, l'innovation dans l'entreprise due généralement à la valorisation de la recherche joue actuellement un rôle de plus en plus déterminant, à un moment où la mondialisation met toutes les entreprises du monde en compétition directe. Malgré que ces deux mondes aient beaucoup de peine à communiquer, la recherche doit s'ouvrir impérativement à la vie économique et sociale. C'est pourquoi, l'avenir de la recherche scientifique passe forcément par son partenariat avec le monde économique. Les deux mondes doivent impérativement, à l'avenir, travailler ensemble. A défaut, leur méconnaissance réciproque les condamnerait sûrement à l'échec.
Il faut préconiser alors toute solution à même de combler le fossé qui persiste chez nous entre Recherche scientifique et Entreprises.


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