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Qualité de l'éducation et de l'enseignement en Tunisie : Un nouveau paradigme ?
Publié dans Investir En Tunisie le 25 - 12 - 2009

L'étude intitulée «La qualité dans l'éducation de base, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur: un nouveau paradigme ? » a été effectuée dans le cadre des journées de l'entreprise de l'IACE, tenues les 11 et 12 décembre 2003.
Présentée par Mme Zeineb Ben Ammar Mamlouk, universitaire, cette étude expose la qualité de la formation et de l'éducation en Tunisie et analyse son rapport avec l'insertion professionnelle ultérieure.
En effet, en Tunisie comme partout dans le monde, les jeunes ont des ambitions, des idéaux et beaucoup d'énergie. Développer et canaliser cette énergie, par un système d'enseignement de qualité, éviterait de dilapider « notre capital jeunesse », en ferait des acteurs de changement et les garants de la dynamique de progrès.
Or, de la formation de base à la formation tout au long de la vie, de la connaissance produite dans les laboratoires au partage social des savoirs, de la recherche fondamentale à la recherche-développement, les évaluateurs sont réservés et les efforts à faire sont devenus aujourd'hui considérables. Contribuer à relever ce défi est la raison d'être de l'Université et une exigence pour l'avenir de la Tunisie. En effet, si l'enseignement supérieur se trouve à l'interface du système éducatif et du marché de l'emploi, il fournit aussi instituteurs et professeurs et fait donc partie du processus d'éducation et de formation dès le préscolaire.
Aussi, faut-il considérer le système d'éducation et de formation comme un tout indissociable.
Les trois niveaux d'enseignement sont interdépendants et toute politique éducative doit mettre l'accent sur la cohérence pour avoir un processus de production de compétences dont l'output est un capital Humain qualifié et socialement intégré. Des études de l'OCDE montrent que les pays où les individus suivent une année d'études supérieures supplémentaire peuvent, avec le temps, accroître leur productivité et leur rendement économique de 3 à 6%.
De même qu'une étude a montré que dans l'Union européenne, le niveau d'éducation le plus important pour la croissance régionale était l'enseignement secondaire (OCDE 2001).
Il importe de souligner que c'est depuis les années 1972, que de nombreux auteurs ont critiqué la qualité des systèmes éducatifs dans leur ensemble, leur reprochant leur retard sur les connaissances, et imputant ce décalage à leur mode d'organisation: excès de monopole public pour les uns, excès de compétition marchande pour les autres, selon les pays et les moments. C'est donc déjà depuis 40 ans que l'on observe le développement d'activités, marchandes ou non marchandes, spécialisées dans la mesure, le contrôle et le management de la qualité en éducation. Devenue enjeu stratégique et vecteur-clé de l'attractivité des établissements d'enseignement supérieur, la qualité est même aujourd'hui le concept-clé des réformes dans l'Espace Européen de l'Enseignement Supérieur (EEES) où des processus d'assurance-qualité (évaluation externe et/ou accréditation) sont mis en place.
Ainsi, la qualité n'est, en aucune façon, une préoccupation tunisienne. Partout dans le monde, alors que nous vivons la transformation la plus rapide et la plus profonde de l'histoire de l'humanité, se manifeste un intérêt croissant pour la qualité, intérêt qui reflète à la fois la croissance rapide des effectifs de l'enseignement supérieur et son coût, mais aussi, les révolutions techniques, informatiques et génétiques, les transformations de la vie, des rôles sociaux, du travail et des cultures.
La difficulté de la recherche de la qualité dans l'enseignement supérieur est qu'elle est « un concept multidimensionnel, qui touche toutes les fonctions et activités : les programmes académiques, la recherche, les ressources humaines, les étudiants, les bâtiments, l'équipement, les services à la communauté et à l'environnement », tout en apportant des réponses à l'ensemble de ces questions :
• Que sera le monde dans 20 ans ? Quel est l'avenir de l'enseignement supérieur? Quel personnel scientifique devrait-on promouvoir dans les allocations des ressources humaines à l'échelle de l'université? Quel type de programmes pédagogiques et de contenus scientifiques (modules etc.) faudra-t-il initier à l'avenir? Quelle organisation des disciplines, des filières, des cycles, des diplômes devrons-nous promouvoir?
• En quoi l'emploi est-il à articuler avec les besoins de la société, que le marché de l'emploi est censé refléter? L'évaluation de la qualité renforcerait-elle une pure logique de marché ? Quels sont les emplois utiles à nos sociétés, quels sont ceux qui sont artificiels? Quels sont les emplois prioritaires, exigeant une formation des ressources humaines correspondante, et quels sont les emplois moins prioritaires, pouvant être traités en marge, comme auxiliaire de la formation prioritaire? Quels emplois génèrent des richesses matérielles, quels emplois génèrent des richesses immatérielles? Quel personnel, quel employé, quel travailleur, manuel ou intellectuel, favoriser? Quels rapports entre ces deux types d'emplois? Qu'attend-on en amont, de l'enseignement supérieur à la lumière de la problématique de l'employabilité ?
Comment l'enseignement supérieur peut-il jouer son rôle de levier au développement alors que la demande pour les hautes qualifications augmente plus vite que n'évolue l'offre des institutions universitaires? Comment demander aux professeurs de professionnaliser les cursus universitaires, alors que 90 % d'entre eux n'ont jamais travaillé dans une entreprise? Comment faire appel à des bons professionnels pour intervenir dans les cursus de formation à l'université si aucun programme ne les incite à apporter leur contribution? Quand, la machine de production universitaire s'emballe, (100 000 diplômés par an en 2014) tandis que le développement des entreprises et des industries évolue si peu. On recense une entreprise pour vingt étudiants !
• Quelle réforme institutionnelle correspondrait à cette nouvelle vision? L'autonomie, ou la privatisation favorisera-t-elle l'efficacité du système, ou au contraire, faut-il maintenir la centralisation et l'intervention de l'Etat afin d'assurer l'égalité des chances ? L'Europe incite depuis quelque temps à la création d'agences nationales de qualité et d'accréditation, cela ne conduit-il pas à un contrôle accru des gouvernements? À une étape supplémentaire de bureaucratie et de rigidité? La bureaucratisation de la qualité est-elle favorable à l'amélioration de la qualité ?
La recherche de qualité doit tenir compte de toute cette complexité, des facteurs à la fois économiques, politiques, sociaux et écologiques, et ce, dans une démarche prospective afin de maintenir la qualité dans le futur. Bref, une véritable mission impossible. Mais la démission n'est-elle pas encore plus impossible? Pour ne pas s'avouer vaincus d'avance, rassurons nous avec cette affirmation de Jiddu Krishnamurti « Ce n'est pas un signe de bonne santé d'être bien adapté à une société profondément malade ». En effet, la crise de l'école n'est–elle pas la conséquence de la crise des valeurs et du sens de notre civilisation, elle même à l'origine de la crise économique et financière que nous vivons?
Michel Crozier parlait, en 1998, de l'éducation, comme un « système en désarroi » et Hervé Serieyx lançait cette menace en 1995 que la poursuite de nos pratiques pédagogiques peut être qualifiée de « non assistance à personne en danger ».
Tout nous interpelle donc pour prendre du recul et réfléchir avec sérénité à l'avenir et aux modes de gouvernance de l'enseignement.
Pour télécharger l'étude en intégralité, cliquez ici…


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