• 400 participants tunisiens et italiens intervenant dans le secteur électronique Le premier forum international de l'électronique «Fortronic 2010», qui se tient pour la première fois en Tunisie, rassemblera, aujourd'hui, près de 400 participants tunisiens et italiens intervenant dans le secteur électronique. Cet événement de grande taille est organisé par l'Association internationale des distributeurs électroniques (Idea) et l'Association italienne représentant des entreprises du secteur (Asodel), avec l'appui d'organismes tunisiens spécialisés tels que Fipa, Fedelec et API. «Cette rencontre ne manquera pas de donner plus de visibilité à un secteur de l'industrie tunisienne qui connaît un dynamisme particulier en termes de production et d'exportations», a souligné Mme Mongia Khemiri, directrice générale de Fipa, lors d'un point de presse tenu hier au siège de l'agence. Cette manifestation, précise-t-elle, sera l'occasion de présenter la situation actuelle et les perspectives du secteur électronique aussi bien en Tunisie que dans le monde. Elle permettra également de rassembler près de 70 universitaires, doctorants et chercheurs et 38 ingénieurs évoluant au sein des organismes spécialisés et structures institutionnelles. Le programme de cette manifestation est riche. A ce titre, M. Khemiri a relevé qu'il contient des conférences techniques sur les dernières nouveautés enregistrées par le secteur électrique et électronique dans le monde, des rencontres B2B entre entreprises tunisiennes et italiennes et des ateliers techniques portant sur les dernières applications et solutions mises en place dans le domaine de l'énergie, de l'éclairage public et industriel et de l'efficacité énergétique. IDE : des résultats fort probants «Pour un pays comme le notre qui mise sur les activités à fort contenu technologique et à très forte valeur ajoutée, le secteur électronique joue un rôle clé dans l'amélioration de la compétitivité et la productivité de nos entreprises», a-t-elle souligné, ajoutant que l'industrie électronique et électrique tunisienne ne cesse d'évoluer en enregistrant des résultats fort reluisants. Les chiffres sont là pour le confirmer. En effet, les investissements ont réalisé une croissance exceptionnelle durant les trois dernières années avec une progression de l'ordre de 31% par an. L'industrie enregistre, par ailleurs, un taux d'accroissement annuel de 18% de la valeur ajoutée et pour ce qui est des exportations, elles ont affiché une progression d'une moyenne de 20% durant les 5 dernières années. Mme Khemiri a, en outre, rappelé que le taux de couverture du secteur en question s'est incontestablement amélioré, en passant de 66% en 2000 à 114% en 2008. Selon la directrice de la Fipa, le développement enregistré par le secteur électrique et électronique en Tunisie est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs positifs. «Pour ce secteur à très fort potentiel, nous sommes parvenus à rallier la maîtrise du savoir-faire, la diversification des produits, l'optimisation des coûts de production et l'innovation», a-t-elle souligné, ajoutant que ces facteurs sont encore plus profitables grâce à la présence de grands groupes internationaux et la proximité géographique des marchés européens. Evoquant le thème des IDE, Mme Khemiri a indiqué que la Tunisie est sur la bonne voie grâce notamment à l'orientation vers les niches porteuses et à haute valeur ajoutée nécessitant une grande flexibilité. Sur ce point «nous pouvons gagner le pari», a-t-elle relevé. Pour ce qui est de l'agenda de la Fipa, Mme Khemiri a souligné que des études stratégiques sont actuellement menées pour permettre le développement de l'offshoring et la diversification des marchés. «Nous sommes actuellement sur de très bonnes pistes», a-t-elle indiqué soulignant l'intérêt manifesté aux marchés allemand et nord-américain pour les secteurs électronique et aéronautique et au marché asiatique, notamment japonais et sud-coréen, jouissant d'un grand potentiel. Beaucoup d'activités sont, par ailleurs, menées en Espagne où la Tunisie est, selon les dires de Mme Khemiri, «en train de percer». Il y a toutefois un travail de fond qu'il faudrait encore et constamment accomplir et soutenir au niveau de la communication sur les atouts du site tunisien d'investissement. Un travail de communication et de marketing sur l'image de la destination et des atouts du secteur privé. Pour cela, la communication doit être hissée à un niveau beaucoup plus élevé outre la promotion de l'initiative privée locale car, selon l'intervenante, «la compétitivité d'un pays est aussi mesurée par la compétitivité de son secteur privé».