C'est quasiment à l'heure de la rupture du jeûne que l'équipe de Tunisie a débarqué hier à Amman où elle disputera après-demain (20h30 heure tunisienne) son dernier test avant le Malawi Dès le départ, le coach Sami Trabelsi savait qu'il ne pourra compter en terre jordanienne que sur les joueurs locaux et qu'il devra composer avec les échéances continentales très proches de l'Espérance et du Club Africain, ce qui allait le priver des services des internationaux de ces deux clubs. C'est donc à peine s'il a pu rassembler dix-sept joueurs parmi lesquels figurent des éléments «sang et or» hors de la liste pour le match du Wydad Casa : Samah Derbali, Mejdi Traoui et Mohamed Ali Slama. L'intérêt de ce test contre une sélection arabe d'Asie, le second du genre en cinq mois après celui du 29 mars dernier à Oman (défaite 2-1 des nôtres, but de Sami Allagui à la 63e) réside dans le temps de jeu qu'il garantit à tous ceux qui ne jouent pas souvent. C'est ainsi que le staff national entend engager prioritairement lundi les joueurs qui n'ont pas été alignés le 10 août à Monastir contre le Mali, à savoir Rami Jeridi dans les buts, Samah Derbali, Mahmoud Ben Salah, Hatem Béjaoui, Fatah Gharbi, Chadi Hammami, Skander Echeïkh, Salama Kasadoui, Mohamed Ali Slama, Amir Omrani et Chaker Bergaoui. La transformation sera pour ainsi dire radicale par rapport à la formation qui a produit une forte impression face aux Aigles du Mali. Pourtant, on sait que stratégiquement le staff technique va miser dans le match de vérité du 3 septembre au Malawi plutôt sur ce qui ressemble à la formation qui avait dynamité le Mali d'Idrissa Coulibaly (4-2). Tout cela relativise en fait les enseignements que va dégager le match du lundi et met moins de pression sur des joueurs dont certains n'ont plus rejoué depuis le 10 juillet dernier, date de la dernière journée du championnat de Ligue 1. Car dans ces conditions, le manque de compétitivité et de rythme risque de se révéler cruel pour Ben Salah, Hammami, Echeïkh, Jéridi… Quoi qu'il en soit, le nombre restreint de joueurs convoqués (17) empêche Sami Trabelsi et ses assistants de procéder à une opposition entre deux équipes au cours des séances d'entraînement, les contraignant à se contenter de mini-confrontations, quatre contre quatre, six contre six… Dans les deux séances prévues à Amman, ce soir et demain (22h30), le contenu ne va pas ainsi beaucoup changer. Le sélectionneur de la Jordanie, l'Irakien Adnène Hamed, n'aura pas eu davantage de temps pour préparer la sortie amicale du 22 août. C'est à peine s'il invitait hier ses 23 joueurs pour une première séance au stade Petra. Dans cette liste, on constate le retour de Hatem Akl, de Mouayed Abou Kachk et de l'attaquant d'Al Wahadate, Mahmoud Chelbaya. Après les Aigles de Carthage, la Jordanie va enchaîner le 27 août par un nouveau test, contre l'Indonésie, le tout dans le cadre de la préparation du 3e tour éliminatoire du Mondial 2012 qu'il va débuter les 2 et 6 septembre respectivement contre l'Irak à Arbil et la Chine à Amman. Il faut rappeler, ne serait-ce que pour mesurer la persistance de scores qu'on croyait révolus, que le «Nachami» (surnom de la sélection jordanienne) avait éliminé au 2e tour le Népal par (9-0!) à l'aller et (1-1) au retour. Ce genre de score est devenu aujourd'hui impensable en Afrique ou en Europe. Comme il est du reste inimaginable que l'on puisse programmer pour 15h00, en pleine canicule dans la région du Golfe, un match international en Irak, c'est pourtant l'ineptie commise par la «Fédé» irakienne laquelle a choisi un tel horaire pour le coup d'envoi du match du 2 septembre devant la Jordanie. Ce choix a mis dans tous ses états le staff technique et administratif jordanien. Le directeur de la sélection, Oussama Talal, a indiqué avant-hier que la Fifa (fédération internationale) était intervenue pour demander à l'instance suprême du foot irakien les raisons de la préférence d'un tel horaire alors que ce pays avait pour habitude d'opter pour des horaires différents que ce soit contre le Yemen ou l'Iran olympique. «Au lieu de 15h00, la Fifa veut reprogrammer le match pour 17, 18 ou 19h00». a-t-il insisté. L'enjeu s'appelle tout court le choc thermique que redoutent les hommes de Adnène Hamad qui sait qu'à cet horaire-là, il fait régulièrement dans son pays d'origine, l'Irak, 45 degrés à l'ombre, début septembre. Quelques comparaisons plutôt significatives, enfin: au classement mondial Fifa du mois de juillet, alors que la Tunisie était 55e, la Jordanie pointait à la 91e place. Le rang le plus bas des Aigles de Carthage a été le 65e en juillet 2010. Celui de leur adversaire de lundi prochain a été le 152e rang en juillet 1996. Depuis la création du classement Fifa, la place moyenne de la Tunisie est la 35e alors que celle de la Jordanie est la 101e. Les chiffres veulent en fait tout dire et rendent le prochain sparring-partner des Aigles de Carthage à sa juste mesure. Celle d'un ensemble tout à fait moyen comme en attestent son palmarès et ses performances sur la scène asiatique. ------------------------------------------------------------------------ Algérie-Tunisie le 12 novembre en amical La Tunisie rencontrera l'Algérie le 12 novembre 2011 en amical à Alger. Annulé une première fois au mois de février dernier, puis à nouveau ce mois-ci sur insistance du sélectionneur des Fennecs, le Franco-bosniaque, Vahid Halilhodzic, qui venait tout juste de débarquer, cette affiche va finalement voir le jour. L'intervention des présidents des deux fédérations, Anouar Haddad et Mohamed Raouaraoua, a été, en fait, décisive dans la reprogrammation de ce match pour la dernière date Fifa de l'année 2011. C'est ainsi que la «Fédé» tunisienne a privilégié la piste menant à Alger au détriment, par exemple, d'un nouveau test face au Mali lequel a demandé à rejouer contre les Aigles de Carthage après la sortie du 10 août à Monastir. Par ailleurs, le Canada a proposé à l'équipe de Tunisie un match amical pour le 25 février 2012. Mais la FTF n'a toujours pas donné son accord définitif. T.G.