Elle a failli ne pas être au rendez-vous au Soudan. Dans un premier temps, on a pensé qu'il serait préférable de lui éviter une participation à laquelle elle était mal préparée et où les risques d'un échec l'emportait largement sur l'éventualité d'une réussite même relative consistant, au mieux, à un passage au deuxième tour. Finalement on décida d'engager la sélection au CHAN. Rassemblée à la hâte, le groupe, étant de surcroit, à court de compétition devait se contenter d'un stage d'une semaine au Maroc avant de débarquer sur la pointe des pieds à Port Soudan. Et, quand Sami Trabelsi déclarait que « la Tunisie ne compte nullement participer pour la simple participation mais entend aller le plus loin possible dans cette joute, nous avons à cœur d'honorer comme il se doit les couleurs nationales et de procurer joie et plaisir à tout un peuple » rares furent ceux qui, parmi l'opinion sportive, croyaient que l'Equipe nationale ira aussi loin jusqu'à monter sur le podium. Un parcours qui n'est pas sans nous rappeler celui réussi par l'Equipe nationale en CAN de 1996, disputée en Afrique du Sud quand Sami Trabelsi ( coïncidence heureuse) et ses camarades, mine de rien et contre toute attente, créèrent la bonne surprise de se hisser en finale. Dans un cas comme dans l'autre c'est le cran et la détermination qui ont donné des ailes à nos représentants. Au pays de Mandela, Sami Trabelsi fut pour ses coéquipiers le capitaine modèle et le grand frère respecté de tous. Quinze ans plus tard on le retrouve mais cette fois comme entraineur (avec le reste de ses collaborateurs) derrière une nouvelle conquête du football national. Ce deuxième titre continental remporté après celui de la CAN 2004 nous fait d'autant plaisir qu'il fut obtenu avec un cadre purement tunisien. La paire Trabelsi-Khanfir a réussi à se faire respecter par tous les joueurs. Elle a fait preuve de bons choix tant au niveau des joueurs qu'à celui des schémas tactiques, en maintenant, à un élément près, la même composition de l'équipe ce qui l'a aidée à soigner ses automatismes et d'améliorer son rendement d'une sortie à l'autre. En finale, elle réalisé un véritable feu d'artifices Besoin de continuité Ce groupe homogène composé de copains solidaires nous a mis du baume au cœur non pas seulement parce qu'il a été le premier de la classe (titre de champion avec mention bien sur tout le tableau : meilleures attaque et défense, et meilleurs buteur et joueur). Nous espérons que le sacre obtenu au stade d'El Merrikh sera synonyme d'un nouveau départ pour le football tunisien. Cette sélection est en mesure de nous valoir bien d'autres satisfactions à la condition de lui assurer la continuité nécessaire et de l'entourer de toute la sollicitude requise. Ameur KERKENNi
Sami Trabelsi: " Je dédie cette victoire aux martyrs de la Révolution" Mission accomplie pour le sélectionneur des Aigles de Carthage, Sami Trabelsi qui a mené sa troupe vers le sacre final en remportant la 2ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations des joueurs locaux en surclassant hier l'Angola (3-0). Les Aigles de Carthage sous la houlette du technicien tunisien, Sami Trabelsi ont ébloui les observateurs au Soudan par un jeu chatoyant et une grinta retrouvée. Un parcours sans faute réalisé par les poulains de Trabelsi qui, Malgré une préparation à la hâte suite aux événements qui ont émaillé la Tunisie, ont abordé cette compétition tambour battant avec à la clé deux victoires sur le Rwanda (3-1) et le Sénégal (2-0) et un nul (1-1) devant l'Angola lors de la phase de poules. Les Aigles de Carthage ont confirmé lors des quarts de finale en venant à bout sur la coriace équipe du RD Congo (1-0). En demi-finale, contre les Fennecs, les coéquipiers de Zouheir Dhaouadi ont fourni un match correct (1-1) avant que la séance des tirs au but ne leur sourit (5-3). Vendredi c'était l'apothéose, la Tunisie a non seulement surclassé l'Angola (3-0), grâce à Traoui, Dhaouadi et Darragi mais a confirmé la présence d'un groupe solide et solidaire qui développe un jeu chatoyant et suit à la lettre les consignes du coach, Trabelsi. ''La sélection tunisienne compte des joueurs de grande qualité qui sont capables d'aller très loin. Cette victoire est, également, dédiée aux martyrs de la révolution et aux familles des victimes." C'est en ces termes que Sami Trabelsi s'est confié à la TAP. La tour de contrôle des Aigles de Carthage, Aymen Abdennour excellent dans toutes ses interventions tout au long de ce Chan, a déclaré que cette victoire est celle du peuple tunisien. ''On a pris conscience de notre force mentale au fur et à mesure de la compétition et on a décidé de ne pas laissé échapper ce titre que je dédie au peuple tunisien''
Dhaouadi désigné joueur du tournoi Auteur d'un but et d'une passe décisive vendredi en finale face à l'Angola (3-0), l'ailier tunisien Zouhaier Dhaouadi a été désigné joueur du CHAN Orange 2011 par la CAF. Auteur d'un but et d'une passe décisive lors de la rencontre, l'ailier du Club Africain, Zouhaier Dhaouadi, a été désigné joueur du CHAN Orange 2011 par la CAF.
Doublé historique de Adel Chadli Adel Chadli, le milieu de terrain tunisien, est entré dans l'histoire du football africain vendredi avec la victoire (3-0) des Aigles de Carthage en finale du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) 2011. Agé de 34 ans, le joueur formé à Saint-Etienne (France) est devenu le premier footballeur africain à remporter le CHAN et la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Appelé dans la sélection locale en tant que sociétaire de l'Etoile sportive du Sahel (ESS) qu'il venait de rejoindre, le milieu de terrain est un acteur majeur de la sélection locale qui a battu vendredi la sélection de l'Angola en finale. En 2004, il faisait aussi partie des piliers de l'équipe dirigée par le Français Roger Lemerre et qui a remporté la CAN 2004.