• Souci du Président Ben Ali de hisser la femme au rang de partenaire à part entière dans la famille et la société • Un intérêt particulier est accordé à cette rencontre de la part de l'Organisation de la femme arabe sous la présidence de Mme Leïla Ben Ali Les travaux de la quinzième session de la rencontre des créatrices arabes, organisée sous le haut patronage de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, présidente de l'Organisation de la femme arabe, ont démarré hier à Sousse pour se poursuivre jusqu'à demain. Présidant l'ouverture des travaux de cette rencontre consacrée au thème de : ''La modernité dans les créations des femmes arabes'', M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine a mis en exergue l'honneur fait à la Tunisie, terre de rencontre et de dialogue, d'accueillir une pléiade de créatrices, de chercheurs et de chercheuses dans le domaine de la création arabe, en général, et la création féminine, en particulier. Il s'est également félicité de l'intérêt accordé à cette rencontre de la part de l'Organisation de la femme arabe, sous la présidence de Mme Leïla Ben Ali, saluant son souci de placer cette rencontre sous son haut patronage, et la sollicitude qu'elle témoigne à cet événement. Le ministre a mis l'accent sur le souci du Président Zine El Abidine Ben Ali de hisser la femme au rang de partenaire à part entière dans la famille et la société, soulignant que la cause de la femme a constitué l'un des fondements du projet moderniste tunisien, et a occupé une place de choix dans les projets des élites réformistes tunisiennes depuis le XIXe siècle. Il a évoqué la mutation qualitative qu'a connue la participation de la femme tunisienne dans la vie culturelle, grâce aux initiatives avant-gardistes décidées par le Chef de l'Etat en sa faveur, affirmant l'importance du rôle dévolu à la femme tunisienne dans la dynamisation de la vie culturelle du pays. Il a indiqué dans ce contexte que la présence de la femme dans les domaines de la création littéraire et intellectuelle s'est remarquablement accrue en Tunisie, le nombre des publications féminines ayant atteint 200 ouvrages en 2009. Un processus réformiste global Il a ajouté que la femme tunisienne a pu s'imposer dans le domaine de l'investissement dans les différentes industries culturelles, ainsi que dans des secteurs encore considérés dans plusieurs sociétés comme l'apanage de l'homme, citant notamment la participation de la femme à la direction de 45 sociétés privées spécialisées dans la création théâtrale, produisant environ trente pour cent des œuvres théâtrales professionnelles, et la réalisation de nombreux films cinématographiques. Le ministre a indiqué que ces acquis dont bénéficie la femme tunisienne s'inscrivent dans le droit fil du processus réformiste global que connaît la société tunisienne depuis deux décennies, processus enraciné dans le patrimoine réformiste du pays. M. El Basti a mis en valeur le rôle qui incombe au festival des créatrices arabes dans l'approfondissement du débat sur la création féminine dans le monde arabe, et la polarisation de ceux qui s'intéressent à la création arabe à un moment où les sociétés arabes ont pu franchir des étapes importantes dans la libération de la femme et l'adhésion de celle-ci à la révolution numérique. Il a fait remarquer que le choix porté sur la question de la modernité dans les créations de la femme arabe comme sujet de cette nouvelle session illustre la volonté d'identifier les expressions du courant moderniste dans le paysage de la création féminine arabe, à la lumière des profondes mutations qu'ont connues les sociétés arabes au cours des dernières décennies et qui ont touché les différents aspects socioculturels. M. El Basti a indiqué que cette rencontre offre une nouvelle opportunité pour passer en revue des exemples de l'expression moderniste prévalant dans la création arabe pour mieux les analyser, et prospecter les perspectives futures en la matière.