Les «Noir et Blanc» traversent une période critique, chose qui semble dissuader les candidats à la présidence. Deux questions importantes continuent d'alimenter la chronique au sein de la famille élargie du CSS. La première ayant trait à la succession du bureau directeur sortant avec cette grande fébrilité qui entoure toute éventuelle candidature. On ne se bouscule d'ailleurs pas à la porte, comme en témoigne l'absence de toute candidature à quelques jours de la clôture des inscriptions, la date limite se profile pourtant à l'horizon. Elle est fixée pour samedi prochain. Certes, des noms sont, ici et là, avancés, comme de virtuels candidats tels ceux de Moncef Sellami, Fakher Fakhfakh, Jamel Arem, Bassem Loukil ou encore Moncef Khemakhem. Mais chacun d'eux refuse de confirmer ces petits «bobards». «Ce ne sont que des supputations», nous a souligné le secrétaire général du club, Khaled Mabrouk, qui nous a précisé qu'aucune candidature n'est à ce jour parvenue officiellement au secrétariat, et ce, jusqu'à hier. Obligations urgentes Les raisons de cet état de fait sont inhérentes, de l'avis de certains, au déficit énorme dont souffre la trésorerie du club (plus de deux milliards de nos millimes) dont une bonne partie est due aux redevances du club Ashante du Ghana, de la transaction du joueur Opoko au club Qatari «Essod», sans compter aussi de celle du club sud-africain, Orlando-Pirates en l'occurrence, relative au transfert d'un autre joueur, Lélo M'bélé, au club saoudien d'Al Hilal. Quoi qu'il en soit, la question demeure un sujet brûlant qui risque de peser lourd sur l'avenir du club, puisqu'il risque la relégation en division inférieure au cas où ces redevances ne seront pas honorées dans les délais prévus, tel que le stipulent les règlements de l'instance internationale. L'autre question qui revient au-devant de la scène sportive sfaxienne a trait à la désignation d'un nouvel entraîneur pour succéder à Nabil Kouki. Les investigations entreprises pour dénicher l'oiseau rare n'ont pas jusque-là abouti aux résultats escomptés. Pourtant, ce ne sont pas les candidatures qui ont fait défaut, contrairement au volet relatif à la présidence du club. De nombreux noms ont été cités comme de virtuels candidats au poste, tels le Français Jean-Marc Nabilo, le Serbe Milosevic, le Suisse Christian Zeermaten aux côtés de Patrick Liewig, Dragan, Ozoguer et Buscher. Un Allemand à la barre Mais, pour le moment, c'est surtout l'Allemand Reinhard Stumpf qui tient la corde. Agé de 50 ans, il jouit d'un CV qui a convaincu les dirigeants sfaxiens du bien-fondé de son recrutement. Il a présidé auparavant aux destinées techniques de clubs huppés, comme Kaiserslautern, Galatasaray et Al Hilal d'Arabie Saoudite. Il revient toutefois à la commission consultante, composée de Moncef Sellami, Sami Hachicha, Slaheddine Zahaf, Imed M'seddi et Mondher Ben Ayed d'entériner cette candidature. Une réunion de cette commission est attendue incessamment pour statuer sur la question qu'on ne cesse de traîner en longueur. Reinhard Stumpf sera-t-il le nouveau patron des «Noir et Blanc»? Tout porte à le croire, d'autant que les pourparlers qui ont eu lieu ces deux derniers jours à Sfax entre le porte-parole du club, Imed M'seddi, et le technicien en question ont abouti à un accord de principe entre les deux parties. Mais on attend confirmation officielle.