Suite à la parition sur les colonnes de votre journal La Presse de Tunisie,dans son édition du mercredi 10 août 2011, d'une opinion signée par monsieur Khelil Zamitti qui m'a attribué une confidence sur laquelle il s'est basé pour rédiger son article intitulé «Saida Agrebi je t'accuse», pour éclairer vos lecteurs et suite à notre entretien téléphonique, je vous prie de publier cette mise au point et ces commentaires dans le cadre de mon droit de réponse. Il me semble que la mémoire de monsieur Khelil Zamitti l'a trahi. Ainsi il s'est trompé sur le nom, les faits, la période et le lieu. Il a fait un saut de plus d'une trentaine d'années, passant ainsi de la première à la deuxième République. Il a même omis de se présenter en qualité d'universitaire ayant exercé à l'université de Tunis et il s'est contenté de présenter son appartenance à la faculté de la Sorbonne qu'il considère probablement plus prestigieuse. 1- Je n'ai jamais eu affaire ou des démêlés avec la nommée Saida Agrebi à propos d'un terrain sis à Hammamet ou pour une autre affaire. 2- Etant un homme originaire du Sud, né et ayant toujours vécu à Tunis, je me considère encore imbibé du sens de l'honneur. Mon éducation m'impose certains principes, à titre d'exemple, je ne tire pas sur quelqu'un à terre, voire dans le dos. Je livre toujours mes combats de façon loyale. 3- Ainsi je ne défends pas la nommée Saida Agrebi qui fait actuellement l'objet d'un mandat de recherche international. Tous ses faits, ses méfaits et ses abus font partie de tout un système dictatorial. Tous ses agissements sont du ressort d'une justice indépendante, équitable et juste. Malgré les lourdes charges, les graves accusations qui pèsent sur la dénommée Saida Agrebi, elle est parvenue à passer la frontière de façon très controversée. Comment, ce drôle d'oiseau est arrivé à s'envoler hors de sa cage ? Il semble s'agir d'un cafouillage entre les autorités judiciaires et policières. 4- Monsieur Khelil Zamitti donne l'impression d'un chasseur qui tire sur un oiseau qui s'envole et qui s'éloigne et il n'est plus à sa portée. Mais il a continué à tirer dans l'air, gâchant ainsi ses minutions. Son excuse est le fait qu'il soit privé de son fusil depuis plusieurs années par le ministère de l'Intérieur. Ses tirs sur la dénommée Saida Agrebi constituent plutôt un cri d'alarme dénonçant sa manière de quitter la Tunisie. En vous remerciant, pour votre compréhension et votre souci envers la crédibilité de votre journal, je vous prie de croire à l'expression de mon profond respect. Ali Bousnina (Professeur émérite en cardiologie)