•Il a été possible de refinancer les investissements d'extension et de modernisation de plus de 240 entreprises tunisiennes. •Le financement concerne aussi un domaine relativement nouveau, en l'occurrence les activités de conseil visant à renforcer le savoir-faire des banques en matière de décision de crédit La Tunisie a un besoin urgent de nouvelles ressources financières aujourd'hui après la révolution pour financer ses projets socioéconomiques. Il s'agit non seulement de continuer à réaliser des projets déjà entamés dans divers domaines—dont celui de l'infrastructure—mais aussi d'en lancer de nouveaux pour satisfaire les besoins de la population et ceux des chefs d'entreprise dans toutes les régions. La diversification des sources de financement constitue, cependant, un choix judicieux dans la mesure où elle permet à notre pays d'accéder au marché financier mondial en optant pour les crédits les plus avantageux. En général, le taux d'intérêt (bas) et la durée de remboursement constituent les deux principaux critères pour le choix du crédit d'un bailleur de fonds donné. Certains proposent, pour attirer leurs clients, des dons en complément aux crédits contractés alors que d'autres imposent des conditions plus ou moins sévères. La Banque allemande de développement (Kif) est l'un des bailleurs de fonds qui a toujours soutenu la politique de développement de la Tunisie et qui a conclu un accord d'association avec l'Union européenne pour la création d'une zone de libre-échange après la mise à niveau des entreprises privés. Conformité aux standards internationaux Le soutien accordé par ce bailleur de fonds traduit, en fait, l'intérêt de l'Allemagne d'accompagner les autorités publiques tunisiennes et le secteur privé dans le cadre d'une ouverture économique et d'un encouragement de l'initiative privée. C'est dans ce sens d'ailleurs qu'un appui financier a été consenti pour le programme de mise à niveau. Un mécanisme d'accompagnement, géré par le Bureau de mise à niveau, permet également de faciliter l'accès au crédit particulièrement pour les petites entreprises. D'ailleurs, pas moins de 50 entreprises ont été accompagnées pour la réalisation de leurs plans de mise à niveau avec le concours précieux d'experts nationaux et internationaux. Il a été question, de même, de refinancer des crédits à long terme accordés aux petites et moyennes entreprises. A la faveur de la coopération financière allemande, il a été possible de refinancer les investissements d'extension et de modernisation de plus de 240 entreprises tunisiennes. Ces dernières ont donc pu réaliser leurs projets conformément aux plans de développement qu'elles ont mis en place malgré une conjoncture économique difficile sur le plan international. Le financement allemand fait partie d'un programme qui vise essentiellement la modernisation des entreprises rentables en assurant leur conformité aux standards internationaux pour renforcer la compétitivité. Les deux autres objectifs visés consistent à améliorer la gestion des crédits et des risques dans les banques commerciales et à sensibiliser les banques, les centres techniques et les chambres d'industrie afin qu'ils effectuent le diagnostic nécessaire pour identifier les besoins, les forces et les faiblesses de chaque entreprise. Dans le cadre de cette approche qui favorise le partenariat, plusieurs banques partenaires des refinancements des petites et moyennes entreprises industrielles à moyen et long terme ont été impliquées. Le financement concerne aussi un domaine relativement nouveau, en l'occurrence les activités de conseil visant à renforcer le savoir-faire des banques en matière de décision de crédit, en facilitant leur conformité aux normes en vigueur. La diversification des sources de financement a été donc bénéfique pour l'économie et les entreprises tunisiennes. Les bailleurs de fonds internationaux proposent des crédits avantageux pour les pays solvables qui sont en mesure de rembourser le crédit dans les délais impartis. La Tunisie a donc intérêt à poursuivre cette démarche en continuant à fournir l'assistance nécessaire aux petites et moyennes entreprises qui constituent la base du secteur industriel et des services.