L'administration tunisienne, particulièrement au niveau central, a réussi à préserver la pérennité de l'Etat au moment de la révolution, les services publics ayant poursuivi leur mission, a assuré, hier, le secrétaire général du gouvernement, M. Mohamed Salah Ben Aissa. L'administration tunisienne doit faire preuve "d'une vigilance révolutionnaire" tout en veillant à réaliser un changement profond au sein de ses structures et à lutter contre la corruption, a expliqué M.Ben Aissa lors d'une conférence intitulée "notre révolution ... l'administration est notre richesse". Le principe de la neutralité de l'administration est l'une des conditions essentielles à la lumière du pluralisme politique et syndical que connaît la Tunisie actuellement, a-t-il affirmé. La réforme de l'administration nécessite la mise en place de structures locales et régionales élues et la révision du découpage territorial, a indiqué M. Ben Aissa dans la mesure où l'actuel découpage administratif répondait plutôt à des exigences sécuritaires. La réforme de l'administration s'inscrit dans le sens d'une révision du classement des fonctionnaires qui sera fondé désormais sur la base des compétences professionnelles, a-t-il dit, évoquant dans le même contexte l'apport de l'administration électronique qui assure la célérité, la transparence et une économie des dépenses. La conférence est organisée par le syndicat national des conseillers des services publics en collaboration avec l'association tunisienne des sciences administratives. Elle sera axée sur différentes préoccupations dont la lutte contre la corruption dans l'administration, la réforme de la Fonction publique, la place de l'administration dans la nouvelle Constitution et la révision du statut particulier des conseillers des services publics.
