Dans le cadre de l'examen du projet de budget du Premier ministère pour l'année 2011, la première commission de la Chambre des Députés a tenu, mercredi, une séance au cours de laquelle elle a auditionné MM. Abdelhakim Bouraoui, secrétaire général du gouvernement, et chargé des relations avec la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers, Zouheïr M'dhaffer, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique et du Développement administratif, et Moncef Hergli secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Privatisation. Les députés ont souligné, à cette occasion, le rôle vital que joue l'administration dans l'impulsion de l'œuvre du développement global et dans la consécration de l'adéquation entre le développement économique et le progrès social, à la faveur des réformes successives engagés en vue de moderniser les législations, d'alléger les procédures administratives et d'améliorer les prestations de l'administration afin qu'elle soit un outil au service de l'investissement et de l'emploi et un moteur du développement. "Ces différentes réformes engagées sous l'impulsion du Président Ben Ali ont permis à l'administration tunisienne d'occuper une place privilégiée sur la scène mondiale, en termes de transparence de qualité des services et de rationalisation des dépenses", ont souligné les députés, ajoutant que l'administration tunisienne entame aujourd'hui une nouvelle étape de son processus de modernisation, à la lumière des objectifs ambitieux tracés dans le 23e volet du programme présidentiel pour la période 2009-2014 intitulé «Une administration moderne au service du citoyen et du développement». Les députés se sont interrogés sur les moyens de mettre en vigueur le principe de la rémunération selon le mérite et d'établir la relation entre l'évolution de la carrière professionnelle des agents de l'administration et la formation. Ils se sont également interrogés sur les moyens de promouvoir la gestion des ressources humaines, l'état d'avancement du programme de la qualité au sein de l'administration tunisienne, à travers notamment le renforcement de l'administration électronique ainsi que sur les programmes du ministère relatifs à l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur et des enfants issus des familles défavorisées ou des enfants handicapés. Au service du citoyen et du développement Le secrétaire général du gouvernement a souligné, dans son intervention, l'importance des activités du Premier ministère, s'agissant notamment de la planification et de la coordination de l'action gouvernementale et du suivi de la mise en œuvre du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis», du XIIe Plan de développement, des programmes nationaux sectoriels, de la réalisation des grands projets et de la concrétisation des résultats des consultations nationales. Il a rappelé dans ce contexte que l'année 2010 a été marquée par le démarrage de la mise en œuvre d'une nouvelle approche du développement, dans le cadre du programme présidentiel 2009-2014, approche fondée sur l'accélération de la mise à niveau des entreprises et la promotion des ressources humaines, conformément aux orientations et aux objectifs fixés pour la prochaine étape. Pour sa part, M. Zouheir M'Dhaffer a indiqué que l'administration tunisienne a connu, depuis l'indépendance, de grandes réformes qui ont accompagné l'édification de l'Etat national. Ces réformes, a-t-il précisé, ont enregistré, depuis le Changement, des mutations profondes dans la mesure où elle est passée d'une administration au diapason du développement à une administration au service du citoyen qui prépare le terrain à une nouvelle économie. Il a, aussi, indiqué que l'administration tunisienne tend, aujourd'hui, conformément au programme présidentiel "Ensemble relevons les défis", à s'affirmer comme une administration moderne, au service du citoyen et du développement. Il a relevé que la modernisation de l'administration répond à deux objectifs, à savoir l'amélioration des relations entre l'administration et le citoyen et l'augmentation de la compétitivité de l'entreprise tunisienne, à travers le développement d'une administration intégrée plus efficace au service des citoyens et des entreprises. Il s'agit d'une administration qui veille à simplifier davantage les opérations administratives et à créer un climat d'affaires plus compétitif. Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et du Développement administratif a aussi mis l'accent sur l'importance de la formation qui offre une plateforme permettant d'améliorer l'efficience, l'efficacité et le développement des compétences cognitives et l'adaptation à l'évolution continue de l'environnement administratif. Il a ajouté que les mesures annoncées dans le nouveau programme présidentiel viennent consacrer le principe de la rémunération selon le mérite et établir un lien entre la carrière professionnelle de l'agent et sa formation. Il s'agit, particulièrement, de veiller à renforcer la formation à distance, à développer la gestion des ressources humaines, à identifier un système moderne permettant de préciser les prérogatives et la spécialisation au sein de l'administration, autant d'objectifs qui seront atteints de manière concrète dans le cadre du programme électoral du Chef de l'Etat. Le ministre a affirmé l'importance du programme qualité pour la modernisation de l'administration et la consolidation de son rôle au service du citoyen et du développement. Il s'agit aussi, a-t-il dit, de poursuivre les efforts en vue de mettre en place une administration électronique efficiente qui veille à réduire son coût et à consacrer la transparence. Il a aussi passé en revue les différents classements honorables de l'administration tunisienne au niveau international. De son côté, M. Moncef Hergli a expliqué que le programme de privatisation répond aux besoins de l'économie et à la répartition des rôles entre les secteurs public et privé, dans le cadre d'une quête de l'efficacité, de la rentabilité et du renforcement du développement. Il a mis l'accent sur le rôle important de la direction générale de la privatisation dans le domaine de l'encadrement des travailleurs licenciés, tout en veillant à mieux faire connaître les mécanismes disponibles et à évaluer les compétences de ces agents et leurs aptitudes à réintégrer la vie active.