C'est dans l'espace de la maison de la culture Ibn-Khaldoun que les adhérents et proches du Parti social libéral se sont retrouvés hier pour un dernier meeting de pré-campagne dans le but d'apporter les dernières retouches au programme électoral et, par la même occasion, présenter les 14 listes de la Coalition libérale qui vont se présenter aux élections de la Constituante. La Coalition, inscrite dans la mouvance centriste défendant un libéralisme politique et économique modéré, est composée essentiellement d'adhérents de l'ancien PSL, d'indépendants et de militants d'un parti pas encore reconnu, le Parti démocrate libéral. Conçue comme une introduction à la campagne électorale officielle qui débute aujourd'hui, la réunion interne mais ouverte au public a comporté une présentation générale des grandes lignes du programme de la Coalition, un débat autour des interrogations de l'assistance et la présentation par chaque militant et militante tête de liste du programme spécifique à la région où il ou elle est candidat(e). Pour le secrétaire général du PSL, Hosni Lahmar, la campagne électorale devra être une bataille pacifique afin de pouvoir mettre en place les assises qui permettront de concrétiser les objectifs de la révolution du 14 janvier. Ce qui signifie qu'il ne devrait y avoir de place ni pour la violence à l'égard des candidats aux élections, ni pour l'inégalité de traitement entre les partis politiques, M.Lahmar étant convaincu que la période de pré-campagne, qui a été dominée par les médias et l'argent politique, a contribué à creuser un fossé séparant les partis entre d'un côté les riches et, de l'autre, les pauvres. Le secrétaire général du PSL espère de ce fait que les partis politiques respecteront la règle du jeu, que les mécanismes mis en place pour contrôler le bon déroulement de la campagne fonctionneront correctement et que les médias seront équitables envers toutes les listes. Après la révolution du 14 janvier, des changements sont attendus par tous et dans tous les domaines. Il est ainsi impératif de changer de discours politique comme il est vital pour les partis politiques de changer de pratiques afin de faire parvenir les messages. Pour le PSL, la bataille pour la survie va se résumer en des actions concrètes, efficaces et ciblées afin de répondre aux attentes des Tunisiens et de rompre définitivement avec le sentiment d'être des citoyens de seconde zone . En d'autres termes, «il faudra assurer». A la question de savoir ce qui distingue le programme du PSL des autres, les candidats insistent sur « l'engagement et le respect des promesses ».