• Les exportations industrielles dépasseront en 2011, pour la première fois, 20 milliards de dinars «L'Armée nationale contribuera à la sécurisation de 4.627 bureaux de vote le 23 octobre 2011, jour de l'élection de l'Assemblée nationale constituante. Le ministère de la Défense nationale fournira le plus grand nombre possible de soldats afin d'assurer les meilleures conditions de sécurité à l'opération électorale, depuis l'ouverture des bureaux de vote jusqu'au dépouillement des bulletins. Nous appliquerons le principe de la mobilisation totale parmi les forces armées en vue de faire réussir les premières élections démocratiques et transparentes que notre pays se prépare à vivre dans moins de trois semaines». C'est ce qu'a souligné, hier, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale, lors de la rencontre de presse bi-hebdomadaire organisée par la cellule de communication relevant du Premier ministère. Revenant aux soins gratuits qui seront dispensés aux blessés de la révolution au sein de l'hôpital militaire Habib-Thameur de Tunis, en concrétisation de la décision du Conseil interministériel tenu le 23 septembre, il a précisé que des commissions médicales spécialisées seront constituées dans les jours à venir en vue de dresser «les listes définitives des blessés de la révolution qui seront pris en charge par l'hôpital et d'établir la liste de ceux qui seront, en cas de besoin, à l'étranger, aux frais de l'Etat pour recevoir les traitements nécessaires». Quant à ceux qui ont investi l'hôpital militaire demandant à être hospitalisés immédiatement, sous le prétexte qu'ils sont des blessés de la révolution, il a indiqué qu'ils ne peuvent pas être pris en charge «tant que les listes n'ont pas été établies et qu'ils ne sont pas munis de documents prouvant qu'ils ont été blessés effectivement lors de la révolution». Pour ce qui est des événements de violence enregistrés les 1er et 2 octobre, à Jebiniana, il a relevé qu'ils sont survenus à la suite d'un accident de la circulation. «Un groupe de jeunes ont essayé d'attaquer l'hôpital régional et en ont été empêchés par les forces d'une unité de l'armée. Une autre patrouille commune (soldats et forces de sécurité intérieure) a été l'objet d'une agression de la part de nombre de jeunes qui ont essayé de subtiliser son arme à un capitaine, responsable de la patrouille en question. Bien que la loi l'autorise dans ce cas bien précis à tirer à balles réelles sur ses assaillants, le capitaine en question a gardé son sang-froid et a préféré tirer en l'air afin d'obliger ses agresseurs à fuir». Un taux de croissance positif de 3,2% Deuxième et dernier intervenant, M. Zakaria Hamad, chef de cabinet du ministre de l'Industrie et de la Technologie, a fourni plusieurs détails sur les résultats enregistrés dans le secteur industriel au cours des neuf premiers mois de 2011. Il apparaît, ainsi, que les industries manufacturières ont enregistré un taux de croissance positif de 3,2% contre 1,1% au cours de la même période en 2010, alors que les secteurs des mines, des hydrocarbures, de l'électricité et des communications a connu une progression de 1% contre 4% en 2010. A lui seul, le secteur des mines a enregistré une régression de 40%. Quant à celui de la prospection pétrolière, seuls 10 puits ont été forés jusqu'au mois d'août 2011 alors que 20 puits l'ont été au cours de la même période en 2010. Volet exportations industrielles, M. Hamad a souligné que les prévisions tablent sur une progression de 8,5% à la fin de 2011. «Pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie, l'on s'attend à dépasser le seuil de 20 milliards de dinars dont 450 MD proviendront des industries agroalimentaires qui n'ont procuré que 166 MD en 2010», ajoute-t-il. Quant aux emplois créés jusqu'ici, ils ont atteint 10.500 postes dans le secteur public, 13.200 dans le secteur privé et 13.000 qui ont été maintenus et sauvés malgré les événements inhérents à la révolution. «Les actes de pillage, d'incendie et de destruction des entreprises ont causé la perte de 11.000 emplois. Notre ambition est de faire en sorte que 80% de ceux qui ont perdu leurs emplois dans ces mêmes entreprises puissent recouvrer leurs postes, une fois que ces entreprises sinistrées reprendront leurs activités», a-t-il précisé.