Nantie d'une avance d'un but, l'EST doit terminer le travail aujourd'hui En allant gagner, il y a quinze jours, à Oum Dormane, l'EST a pris une sérieuse option pour sa seconde finale consécutive de Ligue des champions. Le champion de Tunisie dont l'unique victoire dans l'épreuve dans son ancienne version remonte à 1994 et qui a, depuis, disputé trois autres finales (1999-2000 et 2010) entend bien cette fois-ci ne pas laisser passer sa chance. Son avance d'un but est certes mince mais elle a été obtenue chez l'adversaire. Cette donne devrait déterminer l'aspect tactique de ce match retour, en principe favorable aux «Sang et Or». Mais aussi bien à Oum Dormane que ce soir à Radès le onze «sang et or» de l'EST est connu d'avance. Point de cachoteries ni de secrets de polichinelle. L'Espérance jouera avec les atouts qui sont les siens et cherchera dans son jeu des motifs de se rassurer et d'assurer la qualification. Ceci pour dire qu'à l'aller comme ce soir pour le match retour, le représentant tunisien s'est mis dans la peau d'un favori. Et s'il a souffert à l'aller dans les quinze dernières minutes de la rencontre, il n'a, à aucun moment, donné l'impression de plier ou de craquer. L'unique regret est peut-être de ne pas avoir inscrit davantage de buts à Oum Domrane, surtout lorsque N'djeng s'est présenté trois fois face au gardien soudanais. Mais tout cela relève de la vieille histoire. Capital sympathie Qu'en le veuille ou pas, l'Espérance Sportive de Tunis a pris ces derniers temps un virage séduisant avec ce football-champagne qui lui réussit de plus en plus. Ce qui n'est pas rien avec un football qui devient de plus en plus aseptisé. L'idéal serait que cette demi-finale retour et la finale consacrent cette tendance. Un groupe soudé et rodé Le champion de Tunisie, finaliste de la dernière édition de la Ligue des champions, s'appuie sur un ensemble solide, expérimenté et rodé à l'image de Youssef M'sakni, Mejdi Traoui, Hichri, Moëz Ben Chrifia, Banana et le buteur camerounais Yannick N'djeng qui n'en finissent pas de monter. Ce n'est du reste pas un hasard si l'ex-entraîneur d'Al Hilal a affirmé après le match perdu face à l'EST‑: «J'ai été battu par la meilleure équipe d'Afrique». Un hommage qui est allé droit au cœur des camarades de Bouazzi. La finale? Parlons-en. Elle est toujours le fruit de plusieurs rencontres, un entraîneur, un staff, mais aussi un président qui a su mettre à la disposition du coach les moyens de la réussite. Quelle que puisse être l'ambiance au stade de Radès ce soir (huis clos imposé par le CAF en raison de quelques pseudo-supporters), elle sera, à n'en point douter très chaude avec des joueurs qui en veulent mais qui doivent également garder la tête sur les épaules. Etre audacieux mais pas trop téméraires car un accident est vite arrivé. Surtout à ce stade de la compétition. Sur ce plan bien précis, ce qui nous rassure, c'est le «cynisme» de l'Espérance qui, quand elle tient bien son adversaire, ne le lâche plus et sait si bien l'achever. On appelle aussi ça le réalisme et ce ne sera pas de trop quand on sait que l'Espérance en a actuellement manqué lors des dernières éditions. Mais une équipe prévenue en vaut deux… Formation probable : Ben Chrifia, Derbali, Chamam, Hichri, Banana, Mouelhi, Traoui, Afful, M'sakni, N'djeng et Bouazzi.