La valse des dirigeants se poursuit de plus belle Décidément, même à quelques jours du coup d'envoi de la compétition, le calme ne semble pas devoir s'installer dans le camp des «Hammamis ». En effet, en dépit de la bonne volonté des uns et des autres et des efforts de certains, le bras de fer engagé entre Ahmed Jegham, le président de l'Espoir, et certains de ses colistiers du CD, d'une part, et les joueurs, d'autre part, persiste hélas. Rappelez-vous‑! Acte I : Nouri Kantaoui, ex-secrétaire général (CD Ahmed Jegham) et trésorier au moment des faits, en désaccord avec son président, «gèle», dit-il, son activité (nuance : la nouvelle tendance consiste pour le dirigeant non pas à démissionner, ce qui aurait pour effet éventuellement de faire capoter le CD, mais plutôt de se mettre en indisponibilité du club). Aux dernières nouvelles, le courant est rétabli puisqu' une tentative de réconciliation laissait entendre que le «démissionnaire se remettrait à la disposition de son club… voire de son président…» (dixit Kantaoui). Acte II : faute de salaires versés à temps, un mouvement de grève des entraînements est déclenché par le groupe. Accusant certains joueurs d'être à la tête de cette «fronde», pour toute réponse à cette action revendicatrice légitime par ailleurs, mais peut-être au timing inadapté, le président a préféré faire appel à un huissier de justice pour, dit-il, «dresser un constat de la situation et préserver les droits du club» (dixit A. Jegham). Là encore, comme par magie, une somme d'argent atterrit dans la caisse du club, débloquant une situation difficile. Dernier acte : Elyès Fkih, l'actuel secrétaire général, nommé récemment pour pourvoir au départ de N. Kantaoui, attaque bille en tête son président comme étant «celui qui ne répond pas aux exigences d'un président de club» et en toute logique «démissionne» (sans présenter sa démission), ce qui laisserait la porte ouverte, encore une fois, à la négociation, voire à la réconciliation. C'est dire si les comités directeurs issus des élections de la période post-révolutionnaire ne se caractérisent par une sorte de fragilité due essentiellement, à n'en point douter, à leur faible dimension financière. Il est temps que la compétition reprenne… Pour autant, tout ce brouhaha au sein d'un club qui pâtit non seulement de manque de moyens financiers, mais aussi de sérénité parmi les membres de son CD, ne fait que compliquer sa situation sur le plan technique et sportif. De fait, après six jours de grève et d'arrêt de travail pour une préparation qui a été entamée il y a un mois, cela laissera quelques traces… à la fois physiques et mentales. Ainsi, le coach Sofiène Morjane, reconnaît-il que «la victime dans tout cela c'est l'entraîneur» qui doit présenter au coup d'envoi une équipe fraîche physiquement et compétitive techniquement. En effet, et en dépit également de quelques couacs d'ordre organisationnel, le stage prévu à Hammam-Bourguiba a pu avoir lieu finalement donnant ainsi «la priorité à l'aspect sportif des choses», dixit le coach de l'Espoir, qui reconnaît que «le coup d'envoi mettra probablement tout le monde en ordre de bataille». En attendant, l'Espoir lors d'un test amical face à l'OB (avant-hier) a pu arracher un résultat de parité (1-1). Avant de regagner sa base, le groupe aura à affronter aujourd'hui l'équipe divisionnaire de JS avant de clore ce stage par une dernière rencontre amicale sur place.