• Normal de Merzak Allouache récompensé • De Niro et Banderas, parmi les invités Le film Normal (France/Algérie) du réalisateur Merzak Allouache, sur la désillusion de la jeunesse algérienne, a reçu le prix du meilleur long métrage arabe au festival Doha-Tribeca qui s'est achevé samedi dernier, à Doha. Le jury a précisé que cette production avait été choisie pour sa capacité à «exprimer avec courage ce qui se passe dans les pays arabes et à dévoiler la répression». Merzak Allouache a dédié son prix de 100.000 dollars à «la lutte du peuple syrien». Le prix du meilleur réalisateur arabe a été attribué à Roshdy Zem pour Omar m'a tué (France/Maroc), alors que celui du meilleur documentaire arabe a recompensé La Vierge, les Coptes et Moi (France) du réalisateur franco-égyptien Namir Abdel Messeeh. Quant au prix du meilleur réalisateur de documentaire arabe, il a été attribué à la Libanaise Rania Stephan pour Les trois disparitions de Souad Hosni, un hommage à l'actrice égyptienne, tragiquement décédée à Londres, en 2001. Cette année non plus, les Tunisiens, très bien accueillis par les organisateurs, n'ont pu monter sur le podium de Doha. Rappelons que les films tunisiens en compétition officielle dans la section documentaire sont Bnet el boxe de Salem Trabelsi et Latifa Doghri et Rouge Parole de Elyes Baccar. Dans la section des courts métrages, c'est celui de Moez Ben Hassen, Kar el hofra, qui a representé la Tunisie. Pas de prix donc pour les Tunisiens, mais leurs films ont été suivis avec beaucoup d'intérêt par le public et n'ont pas manqué de laisser une très bonne impression chez les professionnels. Le Doha Tribeca Film Festival(DTFF) a eu lieu du 25 au 29 octobre à Doha au Qatar. Il s'agit de l'un des festivals les plus prestigieux de la région qui ,malgré son jeune âge, jouit d'un statut égal à ceux de ses voisins Dubai et Abu Dhabi. Il faut croire aussi que les festivals du Golfe ont eu le vent en poupe cette année, parce que les festivals du Caire et de Damas ont été annulés, vu les bouleversements socio-politiquesdans ces pays . Comme ouverture et en première mondiale, on aura assisté à la projection de Black gold, un film de Jean Jacques Annaud, avec pour têtes d'affiche Antonio Banderas ,Tahar Rahim, Frida Pinto et Mark Strong. Ce film (tourné entre le Qatar et la Tunisie) est également la première coproduction internationale du Qatar et l'une des plus colossales jamais réalisée, jusque-là, dans le monde arabe. D'une facture très holywoodienne et d'une réalisation irréprochable, il raconte l'histoire de la lutte sanglante entre deux émirs pour le contrôle du pétrole dans une péninsule arabe au XIXe siècle. Une ouverture où les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour tous les invités du festival. Mais il n'y avait pas que les invités, les vedettes internationales y étaient aussi, Antonio Banderas, Robert de Niro et Omar Sharif, entre autres. Plus de 40 réalisateurs avec leurs films ont été conviés, ainsi que 50 autres, dont les films ont été réalisés avec une participation du «Doha film institute». Un menu assez représentatif du cinéma actuel dans le monde, mais aussi du cinéma arabe porté par de jeunes cinéastes pleins de talents.