• «Le club a retenu la leçon des échecs précédents» A la veille de la finale aller de la Ligue des champions d'Afrique entre le WAC et l'EST, le vainqueur de la coupe d'Afrique des clubs champions en 1994, le pivot «sang et or» Sirajeddine Chihi, parle du club de Bab Souika et juge les chances de celui-ci dans l'optique de la victoire finale. Peut-on comparer l'EST de 1994 à celle de cette fin d'année 2011 ? L'Espérance actuelle est composée de jeunes joueurs hyper-doués, ambitieux et déterminés à surmonter tous les obstacles. Ils ne craignent rien puisqu'ils sont professionnels à cent pour cent. Sans sous-estimer la valeur du WAC, je pense que la force de caractère du groupe et son attachement à cette coupe doivent lui permettre de passer sans encombre la sortie de dimanche prochain à Casablanca face à un WAC intraitable at home. Ce sera dur, à n'en point douter. Seulement, les camarades de M'sakni sont déterminés à bloquer les manœuvres offensives du WAC pour une plus-value sur le plan du rendement individuel et de la solidarité collective. Et l'EST de 1994? Nous formions un groupe homogène, expérimenté et composé de jeunes bien encadrés par le staff technique. L'EST de 1994 était mieux équilibrée dans ses trois compartiments. Nous étions hautement motivés pour nous illustrer et faire mieux que les joueurs étrangers qui portaient nos couleurs. Pendant cette saison, on s'était préparé dans les meilleures conditions loin de toute pression. Chaque joueur était déterminé pour remporter cette coupe continentale. A ce stade de la compétition, les joueurs n'ont pas besoin d'être motivés. Le fait de jouer la finale constitue en soi une grande source de motivation. Comment voyez-vous la finale WAC-EST? Nous partons avec les mêmes chances de succès que l'adversaire. En finale, il est interdit d'avancer le moindre pronostic, mais cette fois, nous sommes déterminés à imposer notre loi. Mentalement, nous sommes prêts à relever le défi et à montrer le meilleur visage possible de l'équipe à Casablanca. A mon avis, il faut se garder de faire des calculs. Il faut chercher la victoire à Casablanca. Il ne faut pas sacrifier à la tentation de la suffisance. Nous avions raté notre finale de la Ligue des champions face au Raja. J'invite nos joueurs à ne pas tomber dans la provocation et dans l'énervement. Non, vraiment, le club «sang et or» va changer de style et d'option. Il a retenu la leçon des échecs précédents.