Les dernières élections de l'Assemblée constituante et l'ambiance débonnaire qui les a accompagnées ont eu le mérite de détendre les Tunisiens et de les sortir un tant soit peu du doute, de l'incertitude de l'avenir dans notre pays. Et la fête de l'Aïd El Kébir est venue à point nommé pour donner de la joie à tous. A Bizerte, nous assistons ces derniers jours à une animation incessante dans et autour des souks au bétail constitués, à l'occasion, à la périphérie de la ville, à la cité El Jala notamment. Ça bouge dans tous les sens! Le sacrifice du mouton exige des préparatifs, et les gens, le visage enfin jovial en ces jours-ci, ne s'en privent pas. Outre les marchés de proximité et autres épiceries, c'est la rue El Haddadine qui retient le plus l'attention. En effet, ce fief des maréchaux-ferrants est pour beaucoup de Bizertins un passage obligé si l'on veut aiguiser les couteaux pour le découpage de la «pauvre» bête ce dimanche 6 novembre. C'est là une tradition bien préservée qui permet à chaque Bizertin adulte de remonter le temps. Il s'agit d'une façon comme une autre de retrouver le moral et de se sentir heureux. Cette fois-ci, la solidarité a joué à fond plus que d'habitude et c'est tant mieux. L'altruisme est un des piliers fondamentaux de notre société arabo-musulmane. Bonne fête à tous !