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Ce n'est pas encore l'Aïd El Kébir !
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 11 - 05 - 2011

Les citoyens qui se sont promenés dans l'Avenue dimanche dernier, se sont retrouvés, sans le vouloir, dans l'ambiance de l'Aïd El Kébir. Le matin, les gens étaient trop affairés, ils allaient vite, trop vite au point de se marcher sur les pieds. Tout le monde voulait faire ses commissions le plus rapidement possible, on se pressait à les terminer avant la fin de la matinée.
On se précipitait de rentrer chez soi non pas pour allumer le brasier ou le barbecue et manger du méchoui, puisqu'on n'a rien égorgé, mais de peur d'être « égorgé » si on se hasardait à traîner dans cette artère centrale.

Rues désertées

L'après-midi, la dernière pièce du puzzle était ajoutée, et le tableau était ainsi constitué : plus de passants, l'Avenue était déserte, seuls y circulaient les policiers. Elle était transformée en une vraie caserne.
Cette atmosphère de «fête» a contaminé tout le grand Tunis et même certaines villes de l'intérieur dont Nabeul. A La Goulette, par exemple, où l'ambiance de dimanche est d'habitude enfiévrée, la quasi-totalité des boutiques étaient fermées et les gens ont trouvé des difficultés à s'approvisionner. Ce vide a bien sûr instauré un climat d'insécurité : à chaque coin de rue, on craignait d'être attaqué par des malfaiteurs devenus nombreux ces jours-ci et qui n'attendaient qu'une telle aubaine pour « faire fortune ».

Le jeu des armes

La nuit, bien avant le couvre-feu, était encore plus dangereuse et il était risqué de sortir de chez soi et de circuler dans les rues habitées par des fantômes qui surgissaient de toute part. Le gardien d'un bain maure sis à la zone industrielle de la cité Ettadhamen nous a affirmé avoir vu des policiers tirer dans l'air en l'absence de tout suspect. Un passant aurait très probablement risqué de recevoir une balle perdue. Manifestement, ces jours-ci, les agents s'amusent à jouer aux armes comme les enfants aux pétards le jour de l'Aïd. Ils passeraient outre le règlement intérieur qui les oblige à rendre compte de l'usage de leurs munitions et même à remettre les douilles à leurs supérieurs, ils y seraient encouragés par la clémence de l'administration qui tenterait de les réhabiliter dans leurs fonctions.

Une sécurité centralisée

Ce jour-là, la sécurité était centralisée comme la politique d'ailleurs, elle s'exerçait uniquement dans les limites de l'avenue principale. Ceux qui voulaient jouir de la paix et passer une nuit tranquille n'avaient qu'à y installer leurs tentes. Mais ils devraient tenir la langue et respecter le silence de la nuit… et aussi celui de ce jour très particulier. Pas de slogans ! Sinon ils risqueraient d'être confondus avec les sitinners de La Kasbah, et dans ce cas, ils ne pourraient s'en vouloir qu'à eux-mêmes et assumer les conséquences de leurs « méfaits ».
Espérons que les dimanches prochains seront de simples jours fériés et non pas des jours de fêtes lugubres.


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