Coup d'envoi, samedi, du festival «Les Nuits de l'Ariana» pour un marathon qui promet et qui prendra fin le 17 courant. Concocté par son nouveau directeur Mourad Baccouche, le programme de l'édition 2011 se distingue par un menu varié et ouvert à tous les goûts, dans ce qui s'apparente à une offensive de charme visant les Arianais épris d'art et à les inciter à faire le déplacement pour des veillées ramadanesques...à ne pas regretter! D'ailleurs, pour une inauguration réussie, c'en fut vraiment une, avec à la clé un beau concert de l'inusable chanteur Noureddine El Béji. Et comme à l'accoutumée, le sosie de Mohamed Abdelwahab a fait vibrer une foule à l'affluence plus imposante qu'on ne l'espérait au théâtre de plein air de la ville des Roses. Une scène qui sera foulée, le 12 août, par Faouzi Ben Gamra, avant qu'un autre as de la chanson tunisienne, en l'occurrence Hassen Dahmani, ne fasse son entrée en lice dans le cadre de la scène de clôture du festival. Le théâtre aura, lui aussi, sa part du gâteau, avec la présentation, le 14 août, de la pièce «Awda Nihaiya» (Retour définitif), outre le volet de la chanson engagée avec la production des troupes de Riadh Seghaïer (le 9 août) et de Adel Bouallègue (le 13 août). Dans la pure tradition arianaise La pure tradition arianaise sera ressuscitée à cette occasion. A la grande joie des nostalgiques de la cité qui seront sans doute «encensés» par la traditionnelle sortie dans les principales artères de la ville, avant que ne lui succède la Hadhra de Abdeljawed Mhissen. Les fans du chant soufi auront, eux aussi, à se défouler à l'occasion des deux concerts que donneront, le 15 août, Khaled Ben Yahia et Ahmed Jelmane. Outre la présentation de trois films qui seront suivis de débat impliquant réalisateurs, scénaristes et techniciens, on a eu une pensée aux tout petits, avec la programmation d'une nuit (le 8 août) spécialement dédiée aux enfants et animée par Foued Jelidi. En somme, «un programme alléchant, qui mérite le déplacement», affirment ses organisateurs, à savoir la municipalité de l'Ariana et le commissariat régional à la culture Mohsen ZRIBI Kairouan : spiritualité⌦et canicule Le mois de Ramadan de l'année 1432 est le premier qui fait suite à la Révolution de la dignité et prend une symbolique toute particulière, surtout qu'il intervient à l'approche d'une échéance politique historique que sont les élections de l'Assemblée constituante. Samedi 6 août, 6e jour du mois saint, à 10 heures, la ville de Kairouan semble dormir encore, la plupart des boutiques sont fermées et les avenues sont calmes. Mais en faisant un tour dans les différents marchés et souks de la ville, on constate le mouvement incessant d'une foule à la recherche de produits de consommation de toutes sortes. Partout les marchands ambulants sont installés derrière des étalages de fortune et occupent non seulement les trottoirs, mais aussi la chaussée, ce qui gêne considérablement la circulation. Ils proposent des feuilles de brik, des œufs de ferme, des fruits et des sucreries de toutes sortes, sans se soucier des règles d'hygiène. Mais les gens achètent, sans en avoir véritablement besoin. Au marché d'El Hajjem, on se trouve bousculé par une foule de consommateurs en quête de bonnes affaires. Ici, on assiste à une véritable ruée vers certains produits prisés tels que le persil, les tomates, les citrons, le thon, les piments, la viande, la malsouqa, les fruits, le vermicelle et les salaisons. «Globalement, les prix des produits exposés sont plus ou moins accessibles à toutes les bourses à part quelques-uns qui sont relativement chers pour le citoyen moyen tels que les dattes, l'ail, les viandes blanches, les viandes rouges, le poisson, les citrons, les pêches, le persil et l'eau minérale…», fait observer Naïma Oueslati, mère de famille. Beaucoup plus loin au marché d'El Haddadine, la diversité des produits exposés et le nombre considérable de jeunes vendeurs spécialistes du marché parallèle permettent parfois des achats excessifs. En fait, tout est disponible, mais certains vendeurs n'affichent pas le prix de leurs marchandises. «Cela dure une dizaine de jours. Mais par la suite, les gens deviennent moins fébriles et les prix baissent…», nous lance un marchand de légumes. Notons que la brigade du service d'hygiène relevant de la direction régionale de la santé a effectué, avec les services de la direction régionale du commerce, des rondes de contrôle afin de défendre les citoyens des éventuels excès et dépassements. Ainsi, durant les 5 premiers jours de Ramadan, 46 kg de poisson ont été saisis et des analyses ont été effectuées sur 70 échantillons de denrées alimentaires, outre la visite des souks, des cafés, des pâtisseries, des grandes surfaces, des entreprises, des circuits touristiques et des restaurants. D'ailleurs, 40 avertissements ont été adressés à ceratins commerçants et autres. Les mosquées de plus en plus fréquentées Parmi les lieux très fréquentés au cours de ce mois saint où la canicule oblige les gens à passer la journée à la maison, figurent les nombreuses mosquées qui ont connu une campagne d'embellissement et de rénovation. Les fidèles y viennent pour faire la prière des Tarawih ayant une valeur particulière en ce mois de méditation et assister en toute liberté aux différentes causeries religieuses, sans aucune peur d'être surveillés ou mal jugés. Et c'est surtout la Mosquée Oqba, considérée comme le plus ancien et le plus prestigieux sanctuaire dans l'Occident musulman, qui accueille tous les soirs le plus grand nombre de fidèles. En outre, depuis que ce lieu de culte est relié au système numérique, on peut suivre sur le Net, en direct, les prières, les prêches, les psalmodies du Coran et même les cérémonies de signature de contrats de mariage. Par ailleurs, on se prépare au sein de cette prestigieuse mosquée connue pour la diversité de son architecture, à créer une bibliothèque des sciences de la théologie ainsi qu'une section relevant de l'Institut d'Ezzitouna. Ramadan, c'est également les veillées chez les parents et amis agrémentée par les confiseries. Ce sont également les rencontres dans les cafés de la ville, les réunions devant les petites boutiques de la Médina et surtout de l'artère principale des Souks. Fatma Zaghouani Bizerte : distribution de vivres A Bizerte, comme partout dans notre pays, le mois de Ramadan constitue une belle occasion pour rapprocher les uns des autres. Les classes sociales sont ce qu'elles sont, mais l'entente et la complémentarité entre toutes sont exemplaires. Personne ne doit demeurer au bord de la route. Les associations caritatives sont en train, en ce début de mois saint, de fournir l'effort nécessaire afin de satisfaire les plus nécessiteux. «C'est à vous de changer Bizerte» et «El Bérri wal ihssen», pour ne citer que celles-là, ont distribué des produits alimentaires de base à des familles dans des quartiers populaires de la ville et dont le revenu est faible. Des va-et-vient incessants ont été constatés à cette occasion, des gestes de cette nature sont de plus en plus fréquents, a-t-on remarqué. En outre, le gouvernorat vient de procéder également à des distributions de vivres pour 75 personnes seules. Et dans ce même élan de solidarité, 130 couffins bien garnis ont été distribués à Zarzouna à des familles se trouvant dans le besoin. En outre, le restaurant universitaire de Zarzouna accueille, depuis jeudi dernier, une quarantaine de personnes nécessiteuses. Enfin, on a appris que trois restaurants à Bizerte, Zarzouna et Menzel Bourguiba devaient, ces jours-ci, ouvrir leurs portes pour accueillir des gens ayant besoin d'aide. Donnez, Dieu vous le rendra !