Ce sont les étals de bouquins et autres livres que nous rencontrons, à l'entrée , avant de prendre les escaliers qui mènent au patio du palais Abdellia, où les membres de l'association «Esmaâni» ont installé, depuis vendredi dernier, une tente pour abriter les invités du festival éponyme. Cet événement multiculturel, qui allie musique, arts plastiques, théâtre et ateliers pour enfants, est une occasion de collecter des fonds pour les différentes actions de l'association, nouvellement officialisée. «Notre association œuvre dans les hôpitaux. Nous accompagnons à travers tout le pays les malades qui en ont le plus besoin. Des équipes de bénévoles visitent, assistent et sont à l'écoute des personnes hospitalisées qui sont délaissées, sans famille. Nous intervenons également financièrement auprès des malades les plus démunis», explique le jeune président de l'association, Lotfi Abdellatif Dhaouadi. C'est dans une ambiance bon enfant et conviviale que l'inauguration de cette troisième édition d'«Esmaâni» s'est tenue en présence de différents artistes et autres amis et adhérents de l'association. Un petit détour du côté de l'espace d'exposition où sont visibles, entre autres, les peintures de Sélima Karoui, Nedra Jouini, Omar Bey, Mourad Harbaoui, Rania Weda, Rabâa Skik et Héla Lamine ainsi que les photos de Sélim Tlili, Tarek Khaladi et autres sculptures de Mohsen Jeliti. Entre-temps, le rez-de-chaussée ne désemplissait pas et faisait le bonheur des bibliophiles. Le coup d'envoi du festival a été ensuite officiellement donné avec une charmante allocution de bienvenue de la marraine de l'événement, le mannequin tunisien de renommée internationale, Hana Ben Abdessalem. Le groupe de percussions africaines «Attika» a ensuite, occupé la scène, pour une performance qui n'a pas tardé à réchauffer les cœurs. Théâtralement écologique Le deuxième jour du festival s'est poursuivi avec, en première partie, les différents ateliers et autres jeux mis à la dispositions des petits, avant de proposer, en début de soirée, le spectacle de la compagnie espagnole «Bambalina» de Valence. Une bien belle manière pour nos petits de terminer la journée. Les grands ont eu leur compte aussi et certains n'ont pas manqué, à l'instar de leurs enfants, de s'esclaffer de rire. «Kraft» est écologique par essence et fait l'apologie de la nature et de l'environnement. Ce spectacle illustre artistiquement la maxime de Lavoisier «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», et ce que transforment les membres de cette troupe, c'est le papier kraft, lui insufflant la vie pour en faire des personnages rigolos animés par les trois talentueux et ô combien expressifs comédiens qui nous ont épatés avec leurs prouesses mimiques et leurs réparties gestuelles. Un pur moment de bonheur intelligent, plein de leçons et de magie qui vient nous rappeler que ce sont surtout les choses simples qui sont les plus riches et qui peuvent donner tant de sens à notre existence. Et quand on se rappelle que la finalité de cet événement est aussi d'apporter du bonheur chez les malades que l'association accompagne, on ne peut qu'en redemander. «Esmaâni» se poursuit jusqu'au 13 novembre 2011.