Après avoir remporté le trophée de la Ligue des champions, l'Espérance se déplace lundi au Japon pour représenter dignement le football tunisien et africain. La Tunisie s'avance vers sa deuxième participation à cette Coupe du monde des clubs champions grâce à l'EST. Des chiffres, excellents, qui soulignent la performance du football tunisien au plus haut niveau et confirment surtout la bonne santé des «Sang et Or». En effet, il ne faut pas être trop regardant et scruter à la loupe leur tenue au cours de leur match face à EGS Gafsa, ni comptabiliser de trop près leurs difficultés pour parvenir à remporter trois titres en une seule saison 2011 : le titre national, la Coupe de Tunisie et la Ligue des champions. Le mérite en revient à Hamdi Meddeb, au staff technique et aux joueurs. Avec eux, il faut souvent être patient jusqu'au bout. Nabil Maâloul a donc déjà fait oublier cette catastrophe sportive face au TP Mazembe en donnant à l'Espérance assez d'arguments pour lui permettre de poursuivre cette présence au plus haut niveau, qui ne peut que servir les intérêts d'une équipe appelée à grandir et à bien vieillir ensemble. L'heure espérantiste Ce billet pour le Japon, en compagnie de six champions (Essod, FC Barcelone, Monterrey, Santos, Auckland et le champion du Japon) appelés à s'y rendre du 8 au 18 décembre avec l'ambition de succéder à l'Inter de Milan (qui a battu le TP Mazembe en finale), est donc —peut-être— le début d'une dynamique, d'une victoire finale, espère-t-on. En même temps que la Ligue 1 frémit au son de ses deux journées, que la coupe de la CAF ne tourne pas le dos au CA (déjà vainqueur à l'aller par 1-0). Evidemment, il faut que les camarades de Darragi préparent sérieusement leur premier match face aux Qataris d'Essod, le 11 décembre, pour jouer contre le FC Barcelone. Ils devront se frotter à ce que cette Coupe du monde des clubs champions fait de mieux pour relever un challenge exaltant. Un programme à affiner La semaine prochaine, la délégation «sang et or» se déplacera au Japon et spécialement à Osaka pour un stage de sept jours avant de rejoindre la ville de Nagoya, où se déroulera le match entre l'Espérance et Essod Qatari, prévu le 11 décembre à 8h00 (HT) comptant pour la Coupe du monde des clubs champions. Désormais, Nabil Maâloul va devoir se pencher davantage sur le jeu. Les matches de la Ligue 1, qui ont été joués respectivement face à EGSG et l'USM et le prochain face au CAB, montrent l'étendue du chantier technico-tactique. Au Japon, le staff technique devra absolument consolider sa défense, déjà solide, et ce, pour permettre à son entrejeu de jouer juste (Korbi, Traoui, Ben Salem, Darragi, Bouazzi, M'sakni, Mouelhi) et à ses attaquants N'djeng et Ayari. Maâloul possède pourtant du matériel entre l'expérience de Coulibaly, Traoui (2e participation au Mondial), Afful, Banana, Darragi et les talents de Youssef M'sakni, Khélil Chammam et Wajdi Bouazzi. L'essentiel étant acquis avec le titre continental, la question que l'on se pose est de savoir si les «Sang et Or» seront capables d'arpenter le prochain tournoi de la Coupe du monde des clubs champions pour en faire leur jardin des délices. Mais la réponse existe-t-elle? Et a-t-elle aujourd'hui un quelconque intérêt? Car les jours qui viennent vont peut-être se charger, à travers la vie de notre Ligue 1, de donner une autre coloration à l'histoire, de bousculer des certitudes, de rappeler des insuffisances, de faire naître d'autres espoirs. Dix-sept jours nous séparent de l'événement mondial qui aura le Japon pour cadre. C'est à la fois peu et beaucoup. A notre avis, suffisamment pour huiler plus harmonieusement la mécanique existante. Quoi qu'il en soit, Nabil Maâloul a de quoi meubler ses journées et, probablement, certaines de ses nuits. L'équilibre tactique, le rôle de chacun, l'expression des arrières latéraux, la défense centrale, l'occupation des ailes, l'harmonie du milieu de terrain, le soutien à l'attaquant de pointe, sans compter tout le reste qui se situe dans les têtes, mais que les camarades de Ben Chérifia dominent. Bref, Nabil Maâloul et son staff vont devoir montrer qu'ils sont bien des agents moteurs dans la confirmation d'une équipe qui a tant besoin qu'on la pousse à honorer son statut de championne d'Afrique dans ce Mondial au Japon.