Plusieurs centaines de manifestants ont défilé dimanche à Casablanca pour contester les chiffres officiels de participation aux législatives qui ont vu une forte poussée des islamistes modérés. Cette démonstration qui a rassemblé entre 1.500 et 2.000 personnes dans les quartiers populaire de la ville, selon des correspondants, s'est mobilisée à l'appel du Mouvement du 20 février, qui avait prôné le boycott du scrutin de vendredi. Dans leurs slogans, les manifestants ont notamment contesté le taux officiel de participation de plus de 45 pc, assurant que "le peuple n'a pas voté". Le Mouvement du 20 février est composé de radicaux islamistes et de gauche ainsi que d'étudiants. Cette mouvance manifeste régulièrement chaque dimanche pour réclamer plus de démocratie, des réformes politiques, et dénoncer la corruption. Le Mouvement et trois partis de gauche avaient appelé au boycott du scrutin comme il l'avaient fait auparavant pour le référendum constitutionnel du 1er juillet dernier. Le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré), premier parti d'opposition, est déjà crédité de 80 sièges dans le futur parlement, selon les chiffres oficiels provisoires. Les résultats définitifs pour les 395 députés de la chambre doivent être annoncés dimanche en fin d'après-midi. Le PJD s'attend à dépasser les 100 sièges dans le nouveau parlement, et plus que doubler ainsi son actuel représentation.