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Manifestations pour limiter les pouvoirs du roi
AFRIQUE: Maroc
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 02 - 2011

• Au moins 5.000 personnes ont défilé dans le centre de la capitale, selon les journalistes de Reuters
RABAT (Reuters) — Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées hier à Rabat pour exiger du roi Mohamed VI qu'il transfère une partie de ses prérogatives à un gouvernement élu et prenne des mesures énergiques contre la corruption.
Au moins 5.000 manifestants ont défilé dans le centre de la capitale, Rabat, selon les évaluations de journalistes de Reuters. Certains participants agitaient des drapeaux tunisiens et égyptiens, référence aux révolutions qui viennent de chasser du pouvoir les présidents Ben Ali et Hosni Moubarak.
Des rassemblements ont eu lieu dans d'autres grands centres urbains comme Marrakech et Casablanca.
A Marrakech, le cortège des manifestants a été violemment dispersé par la police, qui a joué de la matraque, a déclaré Mohamed El Aouni, membre du comité organisateur du "Mouvement du 20 février pour le changement".
A Casablanca, la capitale économique, seules quelques centaines de personnes se sont rassemblées, selon un responsable gouvernemental. Aouni, en revanche, a évalué leur nombre à 10.000.
La présence policière est restée discrète à Rabat. Des agents en uniforme se tenaient à distance du lieu initial de rassemblement, dans le quartier de Bab el Ahad, mais des policiers en civil se sont mêlés aux manifestants, carnet de notes à la main.
"Le peuple rejette une Constitution faite pour des esclaves!", "A bas l'autocratie!", scandaient les protestataires qui demandent également pour certains le départ du Premier ministre, Abbas el Fassi.
Aucune attaque directe contre le roi n'a, en revanche, été relevée dans les slogans ou sur les banderoles des manifestants.
"C'est une manifestation pacifique pour réclamer des réformes constitutionnelles, pour la dignité du peuple, contre la corruption et le gaspillage des fonds publics", a déclaré Moustapha Mouchtati, du groupe Baraka (Assez), qui a participé à l'organisation de ce rassemblement.
Monarchie constitutionnelle
La police avait demandé aux habitants de ne pas garer leurs voitures dans les rues principales de Rabat pour prévenir tout risque de dégâts matériels lors de la manifestation.
A l'origine de cette journée de mobilisation, les organisateurs du Mouvement du 20 février pour le changement avaient réuni sur Facebook environ 20.000 adhésions.
Avant-hier, un mouvement de jeunes Marocains avait fait savoir qu'il se retirait du mouvement en raison de désaccords avec les islamistes et la gauche.
Les jeunesses de l'association de bienfaisance islamiste Justice et Charité, interdite, se sont en revanche associées au mouvement, de même que des membres de formations de l'opposition et des militants berbères.
Le principal syndicat de la presse et des organisations de défense des droits de l'homme ont exprimé leur soutien à l'initiative.
Les autobus de la capitale sont restés au garage hier, empêchant certains Rabatis de participer au rassemblement. "Nous voulions éviter que des bus soient endommagés", a expliqué un responsable.
Le ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, avait exhorté les Marocains à boycotter les manifestations et a mis en garde contre "tout écart qui pourrait en l'espace de quelques semaines nous coûter ce que nous avons réalisé ces dix dernières années."
De jeunes manifestants souhaitent poursuivre le mouvement en organisant des sit-in quotidiens, a déclaré Aouni. "Nous ne nous sommes pas entendus sur la suite à donner. Certains proposent d'organiser des manifestations chaque semaine", a-t-il dit.
Le Maroc est une monarchie constitutionnelle dotée d'un Parlement élu mais la Constitution accorde à la monarchie de très larges prérogatives allant de la dissolution du Parlement à l'imposition de l'état d'urgence.
Le souverain a également son mot à dire dans l'attribution de portefeuilles ministériels importants, y compris dans la nomination du Premier ministre.
Depuis son arrivée au pouvoir, Mohamed VI a pris des mesures contre la pauvreté et l'analphabétisme et s'est attaché à développer les infrastructures pour attirer les investisseurs étrangers et créer des emplois.
Les agences de notation Standard & Poors et Fitch ont estimé que le Maroc était dans la région le pays le moins susceptible d'être affecté par la vague de contestations qui secoue le monde arabe.


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