Sacré pour la dernière fois en 2008, Boca Juniors a remporté le championnat d'ouverture 2011 grâce à son succès sur Banfield (3-0). Malgré trois matches encore à jouer, Tigre ne peut plus rejoindre les Xeneizes. Dimanche, sous le soleil, il ne fallait qu'un point à Boca Juniors contre Banfield pour être sacré. Face aux équipiers de l'ancien Caennais Eluchans, l'équipe de Falcioni a fait mieux que ça en l'emportant 3-0. Riquelme ayant commencé sur le banc, les clés du jeu ont été données à l'international argentin Cristian Chavez. Mais c'est surtout Dario Cvitanich qui s'est illustré, en inscrivant un doublé. L'ancien joueur de... Banfield, qui n'a pas fêté ses buts, a ouvert le score dès la 10e après un cafouillage. Il a ensuite marqué sur un joli pivot juste avant la pause (44e). Le milieu Rivero a inscrit son premier but sous le maillot jaune et bleu d'une frappe limpide de 30 mètres à la 46e. Réclamé par toute la Bombonera, Riquelme a fait son entrée à la 64e mais n'a pas pesé pour son 600e match chez les pros, quinze ans après ses débuts face à l'Union Santa Fé. Personne n'a fait plier Boca Lors de ce championnat d'ouverture 2011, personne n'a pu battre Boca. Contre ses concurrents directs (Tigre, Racing et Vélez), l'équipe coachée par Falcioni n'a même jamais encaissé de but ! Mais ce Boca ne restera pas dans les mémoires comme un club capable de faire lever les foules d'admiration mais plutôt comme une redoutable machine, que l'on pourrait rapprocher de l'Inter Milan version Mourinho. Lors des 17 matches de l'Apertura, le CABJ n'a pris que quatre buts... Le groupe, dans lequel règne une ambiance familiale, a tout fait pour donner une nouvelle étoile à Battaglia. Gravement blessé en mars, il va bénéficier de quelques minutes de jeu lors des deux derniers matches pour que la fête du 19e titre obtenu en treize ans soit complète. Schiavi et Riquelme, les patrons Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas les jeunes perles du centre de formation qui ont tiré le club avec eux. Si Boca s'est retrouvé sur le toit du football argentin pour la première fois depuis trois ans, c'est surtout grâce à de vieux grognards. Car le capitaine Schiavi (38 ans) et Riquelme (33 ans) ne sont pas nés de la dernière pluie. Le premier nommé, l'une des légendes xeneizes, a tenu sa défense d'une main de fer (4 buts encaissés seulement en 17 rencontres), bien aidé par un Clemente Rodriguez qui confirme enfin. Vainqueur de la Libertadores et de la Coupe Intercontinentale en 2003, Schiavi a joué plus de 200 matches avec Boca dans sa carrière. Riquelme, lui, est toujours aussi fragile physiquement. Mais lorsque «Roman» est opérationnel, Boca n'est plus la même équipe. Régulateur, leader mental, buteur, l'ancien joueur du Barça est toujours indispensable.