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La pression monte contre Poutine
Europe : Russie
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 12 - 2011

MOSCOU (Reuters) — Vladimir Poutine a semblé ignorer, et attribuer à une influence américaine, les manifestations de l'opposition en Russie, qui, si elles ne le menacent pas dans l'immédiat, ont ouvert une boîte de Pandore qu'il sera difficile de refermer.
Au cas où le Premier ministre n'amorcerait pas en Russie des changements qui cimenteraient de nouveau sa légitimité à gouverner, les récents heurts pourraient en effet marquer pour lui le début de la fin.
Cette semaine, alors que la police antiémeutes encerclait des centaines de manifestants scandant «La Russie sans Poutine!» dans le centre de Moscou, Vladimir Poutine visitait une exposition de peintures du Caravage dans un autre quartier de la capitale russe.
Le message adressé ainsi aux opposants, qui prévoient une nouvelle manifestation aujourd'hui, semble signifier que leurs rassemblements à Moscou et à Saint-Pétersbourg n'ont aucune importance aux yeux de l'homme fort de la Russie.
Mais ce choix pourrait également donner de lui l'image d'un dirigeant totalement coupé de son peuple.
«Il peut écraser les manifestations, il peut écraser le rassemblement du 10 décembre de même que les suivants, mais cela ne peut pas le sauver du point de vue historique: les récents événements ont privé son pouvoir de sa légitimité», estime la politologue Liliya Chevtsova.
«Nous assistons au déclin de l'ère Poutine. Les derniers instants pourraient avoir lieu cette année, ou la prochaine ou même dans deux ans, mais c'est fini: le dirigeant qui a perdu sa légitimité et a Saint-Pétersbourg et Moscou contre lui ne peut diriger la Russie. Le compte à rebours a commencé.»
Tout dépendra de la réaction du pouvoir aux prochaines manifestations et de leur extension éventuelle à d'autres villes. Le froid hivernal et l'immensité du pays jouent toutefois contre une coordination et une installation dans la durée du mouvement. «Les manifestations s'estomperont sous peu. Le mécontentement suscité par les récentes élections pourrait les alimenter encore quelque temps, mais personne ne sait quoi faire ensuite. Les dirigeants du mouvement sont en concurrence les uns avec les autres», note Lev Gudkov, directeur de l'institut de sondage Levada. «Pour continuer, il leur faudrait une sorte de programme politique et un plan d'action. Je n'ai rien vu de tel.»
Selon lui, le mouvement a peu de chance de s'étendre à tout le pays car il est surtout le fait de Russes de la classe moyenne et de jeunes des grandes villes, dont les intérêts ne coïncident pas nécessairement avec ceux des plus petites villes.
«Les jeunes de province tendent à soutenir Poutine. Plus que les autres groupes, ils voient en lui un symbole de succès, un macho et un leader naturel. L'humeur est différente à Moscou, où le mécontentement a germé dans les deux semaines avant les élections et pourrait s'évanouir aussi vite.» Ce point de vue soutient l'opinion selon laquelle Vladimir Poutine surmontera sans grand mal la menace immédiate pesant sur son pouvoir.
«Je pense qu'il a reçu une sorte d'avertissement, que la population lui a dit: ‘‘nous n'apprécions pas ce qui se passe''», juge le politologue Vladimir Pozner.
«Je crois que quand l'élection présidentielle aura lieu, il la gagnera. Pour qui d'autre pourrait-on bien voter ?» C'est au-delà que les difficultés pourraient survenir, avec l'érosion du système mis en place par Poutine autour de lui, et qui lui a permis de rester la force dominante du pays, même lorsque la présidence est revenue à son protégé Dmitri Medvedev en 2008.
De nombreux Russes ont été choqués en septembre lorsque Poutine et Medvedev ont annoncé que le premier serait candidat à la présidentielle en 2012, ne laissant guère de doute sur un retour au statu quo ante et prouvant que le second n'a fait que garder la place, le temps de contourner l'interdiction constitutionnelle d'effectuer trois mandats consécutifs.
Avec l'allongement de la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans, Vladimir Poutine pourrait théoriquement se maintenir au pouvoir jusqu'en 2024, ce qui a poussé ses détracteurs à le comparer au dirigeant soviétique Leonid Brejnev, resté 18 ans à la tête d'un régime stagnant.


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