On se demandait bien ce qu'était devenu notre ami Hamadi Ben Saâd, depuis longtemps absent des galeries de Tunis. Aux dernières nouvelles, il est très souvent aux USA , où on l'invite à exposer. Ce tenant de l'art brut était en Caroline du Nord, puis en Caroline du Sud. Il sera bientôt l'invité de la Fondation Jimmy Carter. Dar Chérif ou la maison des artistes A Djerba s'ouvrait la semaine dernière le Dar Chérif, centre international d'art et de culture. Créé à l'initiative du galeriste bien connu, Hamadi Chérif,et de sa collaboratrice, la plasticienne Garance Mesguich, le Dar Chérif offre des ateliers aux artistes, des salles d'exposition, des espaces pour créer des événements, et des chambres d'hôtes. Un nouveau concept et une plateforme d'échanges culturels. Tunis-Paris à Djerba Ce sera le thème de l'ouverture du Dar Chérif, à Sidi Jmour à Djerba : une rencontre picturale entre l'Ecole de Tunis et l'Ecole de Paris. Une exposition où l'on pourra voir les œuvres de Farhat, Ben Abdallah, Boucherle, mais aussi Picasso, Foujita, Kisling, Chagal et Soutine. Les œuvres proviennent de collections de musées. Un grand événement artistique. Danse à Ramallah C'est au festival de danse contemporaine de Ramallah que se produisait la semaine dernière Nawal Skandrani. Sa dernière création, Warket ezzeytoun, était donnée au théâtre Kassabah. La danse et l'olivier n'ont pas de frontières. Accréditation 169 programmes accrédités dans le monde, dont 4 en Afrique, et aujourd'hui en Tunisie. Le MBA de la Mediterranean School of Business est le premier en Tunisie à recevoir l'accréditation de la prestigieuse et très sélective association des MBA. Ce qui ne fait que renforcer la réputation de qualité de certaines branches de notre enseignement supérieur. On y reviendra. Mains-d'œuvre C'est une histoire en trois actes qui se joue actuellement à l'Institut des hautes études commerciales de Carthage. Une histoire de mains qui, pour une fois, ne sont pas jeux de vilains. Pour la troisième année consécutive, les étudiants, en général des forts en maths, sont invités à participer à une expérience artistique qui les passionne. Sous la houlette d'artistes qui acceptent chaque fois de s'impliquer, ils travaillent sur les photocopies de leurs mains. Et vous n'imaginez pas — et eux non plus sûrement — tout ce que ces mains racontent. Année Ben Salem C'est à Kairouan, au cours de la Journée de la culture, que l'année 2010 a été déclarée Année Ali Ben Salem, pour rendre hommage à ce grand artiste dont c'était là le centenaire. Un comité a été créé sous la houlette du ministère des Affaires culturelles et de la Sauvegarde du patrimoine, qui planche sur un programme. Composée d'amis de l'artiste, de spécialistes de son œuvre, de journalistes, d'écrivains et d'artistes, cette commission présentera bientôt ses propositions Sauver la mémoire La galerie Gorgi a été la première galerie privée tunisienne, et, durant des décennies, le siège de l'Ecole de Tunis. On lui doit la création d'une génération de collectionneurs, et une grande partie de la mémoire artistique de la Tunisie. Or, on apprend que cette galerie va disparaître, que son siège va être vendu à l'encan, et qu'autant en emportera le vent. N'y a-t-il vraiment pas moyen de sauvegarder ce patrimoine qui se perd, et de préserver ce haut lieu de l'histoire de l'art en Tunisie?