C'est le titre du film , tiré du roman de Christopher Isherwood, qu'a réalisé, à la surprise générale, Tom Ford, le célèbre styliste américain. Cette expérience lui ouvrit les portes du 7e art, lui offrit la reconnaissance de ce milieu qui n'était pas le sien, et remporta un certain succès. Ce film, qui prenait son public à contre-pied, a séduit, et a encouragé ce réalisateur inattendu à recommencer. Actuellement, il tourne un long métrage sur lequel le secret est jalousement gardé. Il faut reconnaître que le titre de son premier film, Un homme singulier, sied bien au personnage : homme orchestre étonnamment doué, Tom Ford ne fait rien comme tout le monde. Quand il prend en charge une maison de couture un peu vieillissante, Gucci, il multiplie son chiffre d'affaires par 15, avec une virtuosité déconcertante. Quand il lance sa propre marque, il commence par une ligne homme, qu'il impose, et laisse la collection femme pour la bonne bouche, tout en se faisant élire dans la foulée «L'Homme de l'année» par un célèbre magazine américain de grande audience. Et quand ce créateur, qui a dû être oriental dans une autre vie, se lance dans le monde du parfum, il en crée douze, unisexes, tous inspirés de l'Orient et des rives de la Méditerranée, et leur offre des noms des Mille et une Nuits : Arabian Wood, Oud Wood, Jasmin Rouge, et les orchestre comme une musique sur des accords de musc, d'ambre et de cèdre. En Tunisie, c'est sur l'emblématique Avenue Bourguiba que l'on présentait à la presse ces nouvelles senteurs dans un décor de boudoir où tout, des fleurs aux douceurs offertes, recréait les harmonies de couleurs de brun et de grège de la maison.