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Point de mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 12 - 2011


Par Abdelhamid Gmati
La situation économique peu enviable de notre pays a évidemment des conséquences négatives sur tous les secteurs, y compris les médias, en particulier les chaînes de télévision. La direction de la Watanya (1 et 2) a dit, à plusieurs reprises, qu'elle était en déficit. Non seulement elle n'a pas d'argent mais elle a des dettes. Un producteur exécutif d'un feuilleton qui avait eu beaucoup de succès et remporté des prix à l'étranger attend toujours d'être soldé depuis plus d'un an et demi. D'autres créanciers attendent aussi leurs dus. Les autres chaînes font face à des problèmes financiers similaires. Et la situation ne risque pas de s'améliorer de sitôt, les recettes publicitaires étant en baisse, vu que les annonceurs font face à la crise. Pour le moment, nos quatre chaînes offrent des grilles de programmes bien remplies, mais leurs émissions sont surtout axées sur les informations et les débats. Elles profitent ainsi de la révolution qui a libéré la parole et la pensée. A quelque chose malheur est bon. Le téléspectateur tunisien est avide d'informations et il n'est pas étonnant que le journal télévisé de la Watanya soit le plus regardé. Mais cela veut dire aussi que côté divertissement, c'est la dèche. Certes, il y a bien quelques émissions dites «sociales», mais elles consistent en des «tribunes», c'est-à-dire se passant en studio, donc ne coûtant pas cher. Mais côté fiction, c'est très pauvre et il est à craindre que les téléspectateurs n'aient pas leurs feuilletons habituels. Au jour d'aujourd'hui, une seule chaîne est en négociation avec un producteur pour un feuilleton. C'est tout. Mais qu'on se rassure: la révolution a donné des droits et libéré les énergies et les retransmissions.
Durant les dernières semaines, les travaux de l'Assemblée constituante ont été retransmis en direct par, au moins, deux de nos chaînes. Et cela a été suivi avec beaucoup d'intérêt, voire de passion, par les téléspectateurs. Et cela va continuer. Qu'on ne s'inquiète donc pas : nous aurons notre feuilleton, qui s'apparente aussi à la téléréalité. Et il sera gratuit. Sans publicité ni pause. Durant les premiers jours, il s'est agi d'une sorte de mise en place, un prélude. Maintenant les ingrédients sont réunis, les comédiens connus, l'intrigue dessinée ; et comble de bonheur, il s'agira d'un vaudeville, c'est-à-dire «une comédie légère fondée sur l'intrigue et le quiproquo». Certains acteurs (membres de la Constituante) nous ont, du reste, avertis qu'il s'agissait «d'une pièce de théâtre». L'intrigue est la réalisation d'une Constitution et les acteurs sont, bien sûr, le traditionnel «ménage à trois» (Ennahdha, Ettakatol et le Congrès pour la République), plus les autres opposants (appelés aussi les intrigants, les envieux, les mauvais perdants). L'enjeu est cette belle Tunisie qui, sortant d'un terrible mariage catastrophique, aimerait vivre libre sans maître ni tuteur.
Ce feuilleton sera passionnant. D'abord, parce qu'il n'est pas limité dans le temps. On risque d'avoir des centaines d'épisodes. Puis il sera assurément riche en rebondissements. Certes, au début, l'intrigue démarrera au ralenti, les trois prétendants s'étant entendus pour faire taire les autres. Un des chefs n'a-t-il pas demandé une trêve et prié les opposants de se confiner dans le silence et de ne pas se faire entendre? Ce sera difficile, car les «intrigants» peuvent être rendus muets sur la scène, mais ils peuvent être bruyants ailleurs. Et comme dans tous les feuilletons, en particulier dans la téléréalité, les intrigues secondaires sont nombreuses et imprévisibles. Et l'intrigue principale doit nécessairement avoir des rebondissements. Dans un ménage à trois, il y a un moment où les ententes ne tiennent plus car chacun a ses petits intérêts, ses petits secrets, ses revendications, sa soif de pouvoir. Déjà, on voit pointer un joli face-à-face entre un président ambitieux, promettant monts et merveilles mais sans prérogatives ni pouvoirs réels et un autre chef disposant de pouvoirs très étendus. Sans parler du troisième larron qui ne voudra certainement pas se contenter d'applaudir ce que les autres décideront. Et puis il y a «les gens de la maison» qui ne sont pas nécessairement d'accord avec les chefs et qui pourraient briser l'entente et devenir dissidents.
Enfin, il y a cette belle Tunisie qui, elle, a ses propres choix. Aux dernières nouvelles, elle ne veut comme compagnon que le peuple. Lequel risque de se réveiller et de balayer tous les prétendants. Comme il l'a fait un certain 14 janvier. Grâce, d'ailleurs, à ce beau feuilleton dont on va suivre les péripéties ; sans se taire ni accorder de trêve. M. Caïd Essebsi n'a pas eu de trêve et il a, quand même, bien agi.


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