A l'horizon 2022, le déficit financier des caisses sociales pourrait atteindre deux années de recettes. Doit-on se soucier de notre retraite? Le système mis en place depuis des décennies, qui a assuré des résultats probants, pourrait-il maintenir ses performances? En effet, les études, les institutions et les experts s'accordent pour prévoir que les caisses de sécurité sociale en Tunisie, ainsi que celle de l'assurance maladie, souffriront d'un déséquilibre financier galopant, à partir de l'année 2014. Cette tendance est soutenue et irréversible à court, moyen et long termes. Le changement de la donne démographique, notamment l'amélioration de l'espérance de vie et la décélération du rythme de l'accroissement naturel, engendre une dégradation du coefficient d'actifs par rapport aux retraités. A l'horizon 2022, le déficit financier des caisses pourrait atteindre deux années de recettes. Ce qui remet en cause tout le système mis en place. D'ailleurs, plusieurs voix réclament le remplacement du système par répartition par un autre basé sur la capitalisation, ou au moins de le compléter par d'autres formes moins sensibles à la variable démographique. Même ceux qui soutiennent le maintien du régime actuel appellent à mettre en place des réformes en vue de pallier les difficultés prévisibles. En effet, bien que le régime actuel ait bien fonctionné, dans d'autres situations et conditions, il commence à montrer des insuffisances et des lacunes. Pis, les tentatives de réformes restent timides et limitées. Donc, la question reste encore ouverte : faut-il garder, réformer ou remplacer ce système? Sous d'autres cieux, cette thématique meuble les campagnes électorales, de gauche et de droite. Les expériences se succèdent et le débat bat son plein dans tous les parlements. Sur un autre plan, les fonds cotisés ont multiplié les destinations et les emplois, sans pour autant mener à une recette de bonnes pratiques. Des investissements à la spéculation sur le marché boursier, les placements demeurent controversés. Notre dossier