Le précieux but marqué à Suez ne manquera pas de peser dans la balance, lors du match retour Amputé des services de certains de ses titulaires inamovibles, dont Hamdi Rouid, Guemamdia, Bergaoui, M'rabet et Dominique, le CSS a ramené de son périlleux déplacement égyptien un précieux nul, aussi méritoire que logique. Le score d'un but partout, qui a sanctionné des débats aussi intenses que variés, constitue, par ailleurs, un excellent stimulant pour croire beaucoup plus en ses chances lors du match retour qui sera disputé dans deux semaines à Sfax. Ce ne sera point assurément une sinécure, eu égard à la valeur intrinsèque de l'opposant. Mais de par ce que les coéquipiers de Zaïem ont réussi à développer comme volume de jeu et surtout leur discipline dans l'application des préceptes tactiques préétablis, il n'y a pas de raison de ne pas leur accorder de satisfecit, d'autant qu'ils récupéreront, à l'occasion, certains joueurs. Une bonne occupation du terrain Pour revenir à la partie de dimanche, disons qu'elle a été intensément disputée. Le CSS n'avait pas d'autres choix que d'opter pour une certaine prudence avec notamment un élément supplémentaire dans l'axe défensif, en l'occurrence Rabii Ouerghemmi, et une occupation judicieuse du compartiment de l'entrejeu. On a même vu à maintes reprises Hamza Younès, le seul avant nominal parmi la formation alignée par l'entraîneur sfaxien Luka, reculer d'un cran pour prêter main forte à ses coéquipiers du milieu. Pétrojet, quoique disposant de joueurs pétris de qualités techniques et aussi physiques, a trouvé les pires difficultés pour venir inquiéter le gardien sfaxien Khalloufi. Les écrans défensifs successifs érigés par les coéquipiers de Zaïem ont été payants. Rares ont été les authentiques occasions de scorer qui se sont présentées aux Egyptiens, lesquels ont eu à user alors des longues balles dans l'espoir de «sauter» les interminables écrans défensifs sfaxiens. Vitesse et redéploiement Le CSS a été assurément plus dangereux en première mi-temps que son vis-à-vis grâce à sa rapidité dans le redéploiement d'une position défensive à une autre offensive. L'apport de ses arrières latéraux, Fatah Gharbi et Yussofo, en l'occurrence, dans cette reconversion a été perceptible comme en témoigne le but réussi par Hamza Younès à la 22e minute de jeu et qui a été consécutif à une percée de Gharbi sur le flanc gauche, ponctuée par un virulent tir que le portier égyptien ne put que repousser devant Younès à l'affût. Luka ne cachait pas, à l'issue du match, sa satisfaction du résultat, comme de la manière avec laquelle ses protégés ont négocié le jeu : «On s'est bien comporté quatre-vingt-dix minutes durant. Nous avons réussi finalement à tenir en respect un adversaire qui a joué son va-tout, et ce, grâce à notre bonne occupation du terrain, et à notre complémentarité et à notre jeu en mouvement. Mieux encore, nous avons créé de bonnes occasions de scorer dont celle qui s'est soldée par un but. En deuxième mi-temps, la pression de l'adversaire, et les conditions climatiques peu favorables (on jouait contre le vent) nous ont incités à reculer d'un cran. Mais, tout compte fait, nous avons bien négocié le match. Il nous reste à confirmer notre ascendant au match retour». Désillusion égyptienne Pour sa part, l'entraîneur de Pétrojet, Mokhtar Mokhtar, n'a pas caché sa désillusion de voir son équipe rater l'opportunité de prendre un avantage substantiel en prévision du match retour : «Nous avons joué contre un adversaire qui force le respect. Nous n'avons pourtant point lésiné sur l'effort. Mais, la réussite nous a souvent tourné le dos. Le match retour s'annonce déjà bien difficile, mais nous continuons à croire en nos chances».