Ne dérogeant point à sa réputation d'équipe transcendée par les challenges des coupes, le Club Sfaxien qui a remporté à trois fois la Coupe de la CAF dont deux successives (2007 et 2008) a de nouveau prouvé qu'il sait bien voyager à travers ses différents périples africains et qu'il est déterminé à aller, encore une fois, jusqu'au bout de ses intentions en parvenant à mettre un pied dans la phase des poules de l'épreuve après le probant match nul réussi à Suez devant Petrojet. Le CSS qui fut l'auteur d'une excellente première mi-temps aurait pu sceller définitivement le sort du match n'eut été le gardien égyptien qui a sauvé deux buts tout faits sur deux tirs de Zaïem (31') et Ouerghemi (37') et les ratages en cascade de Younès (7' et 17') et de Tour (39'). L'apport des jeunes Toujours est-il que Petrojet qui devait s'estimer heureux d'avoir rejoint les vestiaires à la mi-temps avec un but d'écart seulement au vu de la physionomie générale des débats a pu mettre de l'ordre dans ses rangs pour bousculer à son tour notre représentant qui a dû de ce fait passer des moments difficiles surtout qu'il concéda l'égalisation presqu'à l'entame de la seconde mi-temps (49'). Mais tout compte ce nul réussit sur un résultat positif est équitable et constitue une belle affaire pour les protégés de Luka. Ce résultat est d'autant plus méritoire que les Sfaxiens avaient affaire à un adversaire qui impose le respect. Sa valeur est illustrée par la 3ème place qu'il occupe au classement du championnat avec un match en moins. Ceci sans oublier que la formation sfaxienne était composée à l'occasion pour une bonne part de jeunes à la qualité certaine comme Ben Salah, Ouerghemi, Maâloul, Yussufu, Touré, et autres Aloulou, qui a fait son entrée en cours de jeu. Les jeunes ont été de nouveau bien encadrés par leurs aînés qui connaissent ces derniers temps une courbe ascendante dont on citera en particulier Fateh Gharbi, Kamel Zaïem et Hamza Younès, sans oublier le gardien Jassem Khalloufi qui a été l'un des joueurs sfaxiens les plus en vue contre Petrojet. Le plus important reste à accomplir Le CSS, cependant, qui venait d'accomplir un pas sur la voie de la qualification sait pertinemment que le plus important reste à faire lors de la seconde manche qu'abritera le " M'hiri " dans moins de deux semaines et l'entraîneur Riadh Charfi en convient totalement : " Nous avons réussi à Suez le résultat que nous cherchions à savoir obtenir au moins le nul sur un score positif. C'est rassurant pour le retour mais il n'y a pas lieu de céder à la suffisance et verser dans l'excès de confiance. Le plus dur reste à accomplir et il nous faut nous préparer au match retour avec tout le soin requis. Petrojet qui dispose d'une attaque redoutable est en mesure de faire mal à n'importe quelle défense. Ce résultat de parité venu dans la foulée de la qualification en finale de la Coupe constitue une nouvelle illustration des progrès tangibles réalisés par le groupe ces dernières semaines et il nous faut préserver dans cette voie salvatrice pour la réalisation de nos objectifs cette saison, la Coupe de Tunisie et celle de la CAF ". Dans le camp égyptien, c'est plutôt la déception car Petrojet tablait sur une victoire sécurisante pour le second round et cette parité n'est pas de nature à lui arranger les affaires surtout qu'il n'a pas su éviter le pire : encaisser le but sur son terrain. Mais, en dépit de ce résultat l'entraîneur Mokhtar Mokhtar garde bon espoir de voir les siens renverser la situation à Sfax : " Rien n'est encore définitivement joué. Tout en convenant que nous avons compliqué notre tâche en concédant le nul à Suez sur le score de un but partout, nous gardons de réelles chances de renverser la situation chez l'adversaire. Ce sera certes dur mais point impossible. Mais, pour ce faire, il nous faut être dans un très bon jour à Sfax ".