• Les 44 dossiers acceptés ont bénéficié de près de 8.5 millions de dinars d'indemnisations • Une «Maison d'assurance» sera fondée pour réunir les opérateurs autour de la consécration des valeurs du nouveau code de déontologie L'année 2011 est l'une des plus difficiles de l'histoire des assureurs, en Tunisie comme à l'étranger. En Tunisie, les effets collatéraux de la crise n'ont épargné aucun secteur et aucune région. Ainsi, on peut dresser une longue liste d'entreprises saccagées, d'autres pillées et bon nombre de locaux sont tout simplement partis en fumée. D'où, une interminable liste de dossiers d'indemnisations déposée chez les assureurs. En effet, le dernier numéro de L'Echo de l'Assureur liste 222 dossiers, tous secteurs confondus, ayant bénéficié d'un avis favorable et 139 sont en cours d'étude. En numéraire, jusqu'en novembre dernier, l'enveloppe d'indemnisations s'est élevée à 22,168 millions de dinars. Les PME industrielles ont accaparé la part du lion de ce budget. Les 44 dossiers acceptés ont bénéficié de près de 8.5 millions de dinars. Et 17 demandes sont encore en phase d'étude. La valeur des équipements industriels explique l'importance relative du paquet alloué aux opérateurs du secteur secondaire. En seconde position, avec près de 7 millions de dinars, le secteur du commerce a constitué un épineux dossier pour les assureurs et les professionnels. En effet, les magasins et les espaces du commerce et de distribution ont formé une cible privilégiée des actes de vandalisme. D'ailleurs, 166 dossiers ont été déposés jusqu'à novembre 2011. Parmi ces demandes, 58 dossiers sont en attente d'approbation. Certains seront réétudiés et d'autres incomplets. Pour ce qui est du secteur primaire, l'enveloppe d'indemnisations s'élève à 5.8 millions de dinars. Ce montant sera réparti sur 66 dossiers. En bas de la liste, les opérateurs des services n'ont bénéficié que d'un million de dinars. De même, cette rubrique affiche le nombre le plus réduit de dossiers d'indemnisations. Un code de déontologie Aujourd'hui plus que jamais, les assureurs ont besoin de reconstruire le secteur sur des bases solides. Pour ce faire, la publication sus-mentionnée annonce que la Fédération tunisienne des assureurs a développé un code de déontologie pour mieux gérer les relations entre les différents intervenants, à savoir les entreprises à forme mutuelle ou anonyme, les agents d'assurances, les courtiers, les experts en assurances... Ce code est de nature à corriger «la réputation infecte et sulfureuse qui caractérise le marché et les entreprises d'assurance auprès de certaines personnes», mentionne la publication. Mieux encore, une maison d'assurance sera fondée pour réunir les opérateurs du métier autour des objectifs de la profession, notamment la consécration des valeurs du nouveau code. En résumé, «c'est un espace approprié pour établir les liens entre les différents intervenants du secteur des assurances».