Mme Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale, pour la région Mena ( Moyen-Orient et Afrique du Nord) a déclaré, hier à Tunis, lors d'une conférence de presse, que la Banque prépare un programme de deux ans pour accompagner la Tunisie pendant cette période particulière de transition. La visite d'I.Andersen en Tunisie se veut, surtout, une occasion pour écouter les différentes forces du pays, mieux comprendre les attentes et identifier, à la lumière de la réalité sur le terrain, les actions appropriées. La vice-présidente de la BM a, en effet, rencontré différents acteurs politiques ainsi que des représentants de la société civile et du secteur privé. Toutes ces rencontres lui auront permis de cerner un désir palpable d'aller de l'avant, a-t-elle déclaré, ajoutant que la Tunisie est, aujourd'hui, un pays qui se transforme et où les priorités sont claires. La conférencière a, également, rappelé que la Banque a mis en place après le 14 janvier un paquet d'appuis spécifiques. En effet, l'apport financier de la BM additionné à celui d'autres bailleurs de fonds au cours de l'année 2011 est de l'ordre de 1,3 milliard de dollars. Elle a, par ailleurs, précisé que le gouvernement tunisien actuel est appelé à faire face à une situation plutôt délicate du fait qu'il devra gérer des attentes très grandes qui surviennent à un moment où la croissance économique ne suit pas. «Cependant les fondamentaux de l'économie tunisienne sont forts», a-t-elle encore ajouté, citant entre autres «des institutions excellentes, un esprit entrepreneurial développé, un environnement commercial favorable et des atouts géographiques favorables... » Déclarant qu'il était encore difficile de deviner dans quel sens la croissance économique va aller, elle se dit, tout de même, confiante en l'avenir de la Tunisie. S'agissant de la stratégie de deux années que la BM compte mettre en place pour accompagner la transition démocratique de la Tunisie, la conférencière a déclaré qu'elle sera établie à la lumière des entretiens et des rencontres effectuées avec les différents acteurs de la société civile, de la sphère économique et politique précisant que les grands axes ne peuvent dévier par rapport à ce qui a été révélé par la révolution, notamment l'emploi et le développement régional, le but étant de faire bénéficier toutes les catégories sociales des fruits de la croissance. La stratégie consacrera, également, les principes de gouvernance, de transparence et de redevabilité sociale.