L'Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc) organise aujourd'hui, à la Maison de la culture Ibn-Khaldoun de Tunis, une rencontre sur le cinéma musical arabe, en prenant l'œuvre du grand musicien égyptien, feu Mohamed Abdelwaheb, comme exemple. Le programme comporte la projection du film Al Warda Al Bidha de Mohamed Karim et un exposé sur «Mohamed Abdelwaheb, chanteur et acteur'' par Lotfi Ben Khlifa (vice-président de l'Atpcc)'', ainsi qu'une intervention de Mohamed Mokkadem, président de l'Association des fans de Mohamed Abdelwaheb, sur sa rencontre avec ce dernier, au Caire. L'objectif de cette rencontre est de faire connaître le genre du film chantant, voire de la comédie musicale égyptienne, qui a été à l'avant-garde de tous les cinémas arabes au début des années trente. Le chanteur et compositeur Mohamed Abdelwaheb en a été le représentant, dans la mesure où il avait joué dans pas moins de sept films, réalisés par Mohamed Karim. Le contexte politico-économique avait été à l'origine de cette floraison de films. Car, dès 1927, et à l'orée du cinéma parlant, le ministre des Finances égyptien de l'époque de Talaât Harb, avait institué l'industrie cinématographique, en créant ‘'Studio Misr''. Mohamed Abdelwaheb avait eu ce privilège d'apparaître à l'écran, en jouant et en chantant pour la première fois en play-back, dans des films qu'on qualifierait aujourd'hui «à l'eau de rose» mais qui représentaient, à l'époque, où seul le cinéma régnait en maître absolu, un événement artistique majeur.